Volailles : reprendre 1 % par an à l'importation
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En France, les importations de volailles ne cessent d'augmenter. Ce sont elles qui profitent le plus de la hausse continue de la consommation (+ 2,7 % l'an dernier). Avec le démantèlement de la filière export, même si des signes positifs apparaissent en ce début d'année, le déséquilibre s'accroît. Pour autant, les acteurs de la filière française des volailles de chair, réunis au sein de la nouvelle interprofession Anvol, planifient la reconquête du marché national. L'objectif : reprendre 1 % par an à l'importation durant les dix prochaines années.
Pour cela, il leur faut mobiliser 2,7 milliards d'euros d'ici 2022, dont l'essentiel pour la rénovation et la construction de bâtiments d'élevage, mais aussi en accouvage, abattage et découpe/transformation. Pensant un temps bénéficier de financements au titre du Grand plan d'investissement, l'aviculture s'est fait une raison : ils seront essentiellement privés, avec un soutien éventuel des Régions. Elle espère que les banques seront rassurées par la contractualisation des éleveurs, avec leurs organisations de production généralement en lien avec un abattoir ou un fabricant d'aliments. Outre le poulet standard, le plus concurrencé en restauration hors foyer et en transformation, la filière a des projets ambitieux en bio (+50 % en cinq ans) et en label rouge (+15 %). La mise en avant du logo « Volaille française » dans les rayons des GMS paraît impérative pour sécuriser les achats « locaux » des consommateurs, d'où l'intérêt d'être parvenu à faire entrer la FCD dans l'interprofession.
Yanne Boloh
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