Booster les cultures de légumes secs

Ce sont 100 000 t de légumes secs qui sont vendus en France chaque année, dont environ 50 000 dans l'industrie, 32 000 en GMS et 18 000 en RHF. Si la consommation française ne régresse plus, la production peine à atteindre les 30 000 t, un chiffre estimatif tant il est difficile de recueillir des données sur ses petites productions. Pourtant, des initiatives sont à l'oeuvre lorsque l'on regarde le développement récent de la filière pois chiches dans le Sud-Est et le Sud-Ouest, ainsi que la relance de la lentille. Cette culture, qui ne dépassait pas 4 000 ha en 1997, en compte plus de 15 000 aujourd'hui, presque uniquement en lentilles vertes.

Dans tous les cas, environ 70 % des volumes vendus sont importés, soit 70 000 t en 2014 dont 33 500 t de haricots secs, 33 000 t de lentilles et 5 800 t de pois chiches, signale la Fédération nationale des légumes secs (FNLS). « Il nous reste énormément de progrès à faire », ajoute Alexandre Cherki, président de la fédération, évoquant la généralisation de contrats pluriannuels avec les producteurs ou la nécessité de structurer la filière.

Sur ce dernier point, la création récente de l'interprofession Anils, qui regroupe la FNLS et la section des producteurs de lentilles vertes du Berry de Terres Univia, vise à relancer la recherche pour développer encore les surfaces. Un système de CVO qui devrait être appliqué dans un premier temps à la lentille en découlera. Ce qui aura le mérite par la même occasion d'améliorer les statistiques du secteur.

Renaud Fourreaux