Une récolte de maïs à oublier
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Déjà que les prix n'étaient pas mirobolants. Mais au fur et à mesure que la récolte avançait, les échos sur les volumes de maïs grain français n'ont cessé d'empirer. Sur la base d'estimations au 1er novembre, Agreste avait déjà baissé son estimation à 12,3 Mt. Puis, au 10 novembre, alors que près de 95 % de la récolte était rentrée, les tonnages de maïs grain sec 2016 ont été révisés à la baisse de 400 000 t, à 11,8 Mt par FranceAgriMer. C'est 10 % de moins que l'an dernier. Arvalis avait évalué entre-temps le transfert de maïs grain vers le maïs fourrage de 20 000 à 30 000 ha, soit une diminution potentielle de l'ordre de 225 000 t à retrancher à la production en grains.
Conséquence : le stock de report de maïs ne serait plus qu'à 2 Mt, FranceAgriMer maintenant les prévisions d'exportations à près de 4,8 Mt vers l'UE et à 250 000 t vers les pays tiers. En revanche, les prévisions d'utilisations par les fabricants français d'aliments du bétail sont une nouvelle fois revues à la baisse à 2,3 Mt (- 100 000 t par rapport au mois dernier). Il faut remonter à la campagne 1995-1996 pour retrouver si peu de maïs incorporé en alimentation animale !
Cette évolution se fait, selon FranceAgriMer, « au profit du blé, moins cher et très protéiné cette année, les petits PS étant moins discriminants en alimentation animale que pour la meunerie ». Les incorporations de blé en alimentation animale se portent plutôt bien en effet, à 5,4 Mt, en se renforçant même de 100 000 t par rapport au mois dernier.
Renaud Fourreaux
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