Coproduits des IAA : le gisement s'est étendu en 10 ans

Réséda, le réseau pour la sécurité et la qualité des denrées animales, vient de renouveler son enquête sur les gisements de coproduits issus de l'agroalimentaire français. Il a recensé 12,1 Mt de matière sèche produites en 2017. A périmètre égal, la production de coproduits des IAA a progressé de 23 % depuis 2007. La semoulerie de maïs et le vin sont désormais intégrés mais certains secteurs n'ont pas répondu cette année (conserveries de légumes, céréales de petit-déjeuner, biscuiterie, alimentation infantile). Les plus fortes progressions viennent du développement des biocarburants : les oléoprotéagineux et la distillerie de céréales apportent chacun 1,6 Mt de matière sèche de plus, alors que la meunerie, la sucrerie, l'industrie laitière et l'amidonnerie sont en retrait.

La nutrition animale se place en tête des utilisateurs en volume

puisqu'elle consomme les trois quarts des coproduits disponibles (60 % en usine, 12 % en direct élevage, 4 % en petfood). Les valorisations dans l'industrie sont très variées (alimentation humaine comme les sons, cosmétique, pharmacie, biocarburants...) et atteignent 15 % des volumes. Suivent les valorisations agronomiques (épandage, fertilisation, compostage) pour 6 % et les valorisations énergétiques (méthanisation, combustion) pour 3 %. Les fab craignent la réduction des disponibilités en coproduits de biocarburants et certaines compétitionscomme... l'élevage d'insectes. Encore en balbutiement, mais dont l'appétit s'aiguise.

Yanne Boloh