Login

Blé dur : alerte rouge

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Après une baisse de 25 % de la production de blé dur française en 2013, due surtout à une chute des surfaces (- 22 %), et des intentions de semis qui ne semblent pas à la hausse pour 2014, ni dans le Sud-Est ni dans le Sud-Ouest, les acteurs de la filière ne cachent plus leur inquiétude.

Le comité Challenge blé dur Grand Sud, qui regroupe les principaux OS collectant du blé dur dans le Sud-Ouest, a dû sortir les calculatrices pour réaffirmer cet été, éléments chiffrés à l'appui, que cette production conservait un intérêt pour les producteurs, malgré le resserrement de l'écart de prix avec le blé tendre et malgré les aléas qualitatifs (mosaïques, fusarioses...). Puis, le 8 octobre, l'association Blé dur Méditerranée, le CFSI (1), le Sifpaf (2) et l'Union française des semenciers se sont alarmés de l'avenir de la filière dans le Sud-Est. Les industriels français ont réitéré leur volonté de s'approvisionner sur le marché national, 90 % du blé dur utilisé par les industriels provenant de France.

Même si elle a reculé en 2013 à 1,7 Mt, la production reste pourtant au-delà des 600 000 t annuelles de blé dur dont ont besoin les semouleries nationales. « Il reste encore de la marge, reconnaît Christine Petit, secrétaire générale du CFSI-Sifpaf, mais cette forte démotivation nous inquiète. On a tout intérêt à s'appuyer sur une filière forte et harmonieuse, avec des semenciers qui poursuivent leur recherche et des producteurs dont le savoir-faire se perpétue. » Les acteurs espèrent aussi que les arbitrages de la future Pac préserveront les aides couplées à la production de blé dur en zones fragiles.

Renaud Fourreaux

(1) Comité français de la semoulerie.(2) Syndicat des industriels fabricants de pâtes alimentaires de France.

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement