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Plus de pois pour les cochons

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Le pois protéagineux revient en force dans le menu des porcs, car leurs aliments valorisent le pois à un prix plus élevé que les aliments volailles ou ruminants. Autour de 600 000 t de pois devrait être utilisées au total par les fabricants d'aliments en France soit 2,5 fois plus que l'année précédente. En relation avec le doublement des surfaces en 2010, la forte hausse des volumes disponibles, près de 550 000 t supplémentaires, explique le retour de cette matière première riche apportant protéines et énergie en alimentation animale. Les courants d'affaires sont devenus plus actifs avec des trains complets affrétés, une situation devenue rare ces dernières années.

- Quant aux débouchés pour les pois jaunes, ils sont en légère progression vers la Norvège qui l'utilise pour l'alimentation des poissons. 43 000 t sont ainsi parties sur la dernière campagne et devraient connaître une nouvelle hausse sur celle en cours.

Le sous-continent indien consommateur de ce type de pois, en alimentation humaine, a limité ses achats français à 20 000 t sur 2009-2010. Pourtant, les importations de l'Inde, du Pakistan et du Bengladesh croissent pour dépasser les 2 Mt. Elles sont en fait couvertes surtout par le pois canadien plus compétitif. Les usines françaises d'ingrédients agroalimentaires continuent à consommer de ce pois jaune avec une légère progression. Même tendance pour les variétés à grains verts pour la casserie et l'oisellerie. Certes, ces marchés restent conduits par des contrats et des exigences de qualité particulières.

- Le contexte prix est en outre plus porteur. Il est question de compléments de prix plus importants en pois que pour d'autres cultures étant donné une bonne valorisation en alimentation animale dans une configuration d'un blé plus cher et d'un tourteau de soja qui ne baisse pas non plus. Globalement, le prix moyen payé aux producteurs pourrait se monter à 140-150 euros la tonne, soit autour de 40 € au-dessus du prix en blé standard.

Hélène Laurandel

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