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Le colza plus trituré que le soja

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En cinq ans, la trituration européenne de colza a triplé et la tendance devrait se poursuivre à la hausse, l'UE devant passer de 20 Mt de graines en 2009 (soit 11,3 Mt de tourteaux) à 30 Mt en 2020 (soit 18,6 Mt de tourteaux). Outre les graines locales, elle importe des graines d'Australie (0,4 Mt), mais surtout de la CEI (1,5 Mt), sachant que les flux mondiaux sont assez limités (8,2 Mt sur 58 Mt de récolte). La production de tourteau de colza passe pour la première fois devant celle de soja, les deux plus gros producteurs restant l'Allemagne (7,63 Mt de graines triturées) et la France (3,82 Mt).

L'évolution des utilisations de sources de protéines est très différente d'un pays à l'autre. Ainsi, le tourteau de soja reste la source de protéines préférée des fabricants allemands d'aliments pour animaux (55 %), alors que le tourteau de colza y est passé entre 2003 et 2008 de 23 à 35 % au détriment du tourteau de tournesol (de 3 à 1 %) et du corn gluten feed (de 11 à 4 %). Le colza a connu le même type d'engouement en France, passant de 13 à 23 % des sources protéiques en alimentation animale. L'Espagne connaît une évolution radicalement différente : le soja y a accru sa domination (74 % en 2003 contre 80 % en 2008) au détriment principalement du CGF (de 11 à 5 %). L'UE est structurellement déficitaire en matières premières riches en protéines (environ 73 %), le colza contribuant à un moindre déficit en France, qui n'atteint que 53 %. Avec une forte progression du taux d'incorporation, le tourteau de colza s'est installé en France d'abord chez les ruminants laitiers (46 % des utilisations), les autres ruminants (25 %), les porcs (24 %) représentant ses autres gros marchés, d'après Jean-Philippe Pennet, de Saipol.

Yanne Boloh

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