Login

Le nord de l'UE en force sur le lait

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

C'est un déséquilibre entre la réalité et les projections qui génère principalement la situation de surproduction mondiale dans la filière laitière. Le commerce mondial n'a pas été à la hauteur des espérances : les 4 % de croissance mondiale projetés ne sont pas au rendez-vous puisque la demande en produits laitiers progresse de 2 à 3 % par an depuis trois à quatre ans. Alors que la production laitière est à la hausse au Danemark, aux Pays-Bas ou encore en Irlande et en Pologne, et dans une moindre mesure en Allemagne et en France. Globalement, l'UE à 28 affiche une hausse de 3,4 % de sa production laitière entre avril 2015 et janvier 2016.

Les industriels laitiers de ces pays ont fortement investi dans les produits secs et les fromages ingrédients (pizza) destinés surtout à l'export. Entraînant dans leur sillage les producteurs. « Les décisions d'investissement ont été prises en 2010-2011 sur la base d'une croissance de 4 % par an de la demande en produits laitiers », explique Philippe Chotteau, chez Idele, lors de la conférence Grand Angle lait, le 12 avril. Mais tout le monde a été pris au dépourvu avec notamment des achats chinois faisant le Yo-Yo selon le niveau des stocks en Chine. En amont, les plans de financement des exploitations ont souvent été bâtis sur une base d'un prix à 350-380 € pour 1 000 l de lait. Alors que le prix actuel se situe entre 270 et 300 €, pour des coûts de production bien supérieurs le plus souvent. Toutefois, 25 % des exploitations de plaine étaient déjà en difficulté avant même la baisse du prix du lait. « Le modèle laitier est à revoir en profondeur », estime Philippe Chotteau.

Hélène Laurandel

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement