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Les industries agroalimentaires prises en étau

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Avec 180 milliards d'euros de CA en 2017, en hausse de 3,9 % rapport à l'an dernier, l'agroalimentaire reste leader des secteurs industriels français. Malgré cette bonne dynamique, « le secteur se fragilise aujourd'hui », déplore Jean-Philippe Girard, président de l'Ania.

« Les prix des matières premières ont explosé (+ 12 % en 2017) et les prix en grande distribution ont diminué (près de 4 points entre 2014 et 2017) », a déclaré Stéphane Dahmani, directeur économie et contrat de filière de l'Ania, en ajoutant que la grande distribution se livre à une « guerre des prix et des promotions ». Ainsi, la baisse du taux de marge se poursuit avec 6 points de perdus en dix ans et est associée à une baisse de production de 0,4 % par rapport à 2016 (hors boissons). « Cette destruction de valeur et de perte de marge se traduit par une perte de près de 4 Mds€ en dix ans et a légitimé la demande des industries alimentaires aux EGalim d'augmenter les prix en grande distribution », a continué Stéphane Dahmani. Pour combler cette perte de marge et revenir à une situation d'équilibre, l'Ania a calculé que l'augmentation des prix correspondrait à 50 centimes par mois et par consommateur. « Ce calcul est basé sur l'augmentation de 10 % du SRP (seuil de revente à perte) des produits industriels transformés bataillés (18 % de la consommation), soit 391 M€ par an », a précisé l'Ania.

Lucie Petit

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