Login

La viande bovine capitalise sur les vaches laitières

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Après les fortes baisses enregistrées en 2012 et 2013, la production française de bovins finis devrait augmenter de 3 % en 2014, à 1,49 million de tonnes équivalent carcasse. « La France abattra sans aucun doute plus de femelles qu'en 2013 (+ 5 %), année marquée par une profonde pénurie en la matière, et un peu plus de taurillons (+ 1 %) », détaille l'Institut de l'élevage, tout en signalant que les productions de boeufs et de veaux de boucherie poursuivront leur érosion (- 2 %), mais à un rythme plus modéré.

Ce rebond prévu de la production de viande est le « fruit de la capitalisation laitière en 2013 », signale l'Institut de l'élevage. En 2013, la très bonne conjoncture laitière et l'assouplissement des contraintes d'encadrement de la production ont incité les éleveurs à étoffer leur troupeau, « rompant avec la baisse structurelle du cheptel laitier pour la première fois depuis dix-neuf ans ». La ferme France démarre donc l'année avec plus de vaches que l'an dernier. En 2014, les disponibilités accrues en viande de vache devraient faire baisser les prix et permettre d'enrayer le recul de la consommation française, qui ne s'effriterait que de 0,4 % après une chute de 3 % en 2013. Elles devraient également conduire à une baisse des importations de 6 % et à une hausse des exportations de 10 % après s'être effondrées de 11 % l'année passée. « La pénurie de vaches sur le marché français avait en effet conduit à utiliser davantage de jeunes bovins, traditionnellement destinés aux pays d'Europe du Sud, réduisant ainsi les disponibilités exportables », explique l'institut.

Ce schéma devrait plus ou moins valoir pour les principaux producteurs européens que sont l'Allemagne, les Pays-Bas, l'Irlande, le Royaume-Uni et l'Espagne. Et après deux années de forte baisse, la production et la consommation de viande bovine dans l'Union européenne à 28 devraient progresser modérément en 2014 de 1 %. Seule la production italienne risque de poursuivre son déclin.

Renaud Fourreaux

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement