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Les cours mondiaux du sucre replongent

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A la faveur de deux années déficitaires de suite au niveau mondial, déficit amplifié par des achats conséquents de la part des fonds spéculatifs, les cours du sucre ont connu un rebond en 2016 dans la lente décrue qu'ils connaissent depuis le début de la décennie. Jusqu'à 23 centimes de dollar la livre à la fin de l'été 2016 à la Bourse de New York. Depuis, ils ont reculé, dans l'attente d'une production sucrière plus importante, étant donné les nouvelles surfaces de betteraves mises en production, notamment en Europe (+ 15 % en 2017), et les conditions météo plutôt favorables à travers le monde. Les fonds, dans la foulée, ont beaucoup vendu accentuant ce reflux. La baisse du pétrole ces dernières semaines n'a rien arrangé. Résultat : le cours du sucre à New York est passé depuis le début de l'année de 20 à 13 centimes de dollar la livre. « Il ne restera pas à ce niveau-là, croit savoir Alain Commissaire, DG de Cristal Union, car on est partout sur la planète en dessous du coût de revient des producteurs de sucre. »

Sur le plan strictement européen, les prix résistent et se sont même légèrement redressés jusqu'à près de 500 €/t. « On reste dans une situation tendue sur le plan statistique puisque le ratio entre les stocks et les utilisations domestiques n'est que de 10 % contre 28 % en 2006, lors de la première réforme de l'OCM sucre », fait-on savoir chez Cristal Union. Et, du côté de la météo, si Alain Commissaire s'est inquiété de la sécheresse et de la canicule du mois de juin, Thierry Lecomte, chez Tereos, estime qu'on ne peut pas préjuger d'une atteinte au potentiel à ce stade.

R. F.

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