Le miscanthus ne sert pas qu'à chauffer
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Concentré dans la moitié nord de la France avec 5 000 ha en 2017 et une prévision de 5 500 ha pour 2018, le miscanthus a vu ses surfaces augmenter de 10 % par an ces trois dernières années. Implantée à l'origine comme matière première énergétique pour les fours des usines de déshydratation, la culture diversifie ses débouchés depuis quatre à cinq ans pour gagner en valeur ajoutée.
Deux tiers de la production sont aujourd'hui valorisés en chauffage. Le tiers restant se partage entre paillage horticole des massifs (surtout en collectivités) et litière pour animaux (volailles, bovins, chevaux) grâce à son côté très absorbant (réduction du fumier, assainissement de l'environnement). La filière travaille aussi sur une utilisation dans d'autres secteurs comme l'automobile (réalisation de tableaux de bord) ou bien la construction(parpaings pour mur porteur).
« Pour se lancer dans la production de miscanthus, il faut avoir une structure qui l'achète », souligne Alain Jeanroy, président de France Miscanthus, chez Luzéal, coop de déshydratation basée à Pauvres (Ardennes), qui utilise pour ses fours 85 % des 400 ha implantés chez ses adhérents. Depuis deux ans, elle développe aussi le paillage horticole et la litière ainsi qu'un amendement pour le vignoble associant du miscanthus et de la luzerne. Avant d'accroître les surfaces, son objectif est d'abord de valoriser la totalité de la production actuelle hors combustion. « Nous sommes nouveaux sur ces débouchés, il faut donc se faire connaître », relate Thierry Hamerel, DG de Luzéal.
Chantal Urvoy
Pour accéder à l'ensembles nos offres :