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La filière bioéthanol en délégation à Milan

Le pavillon France à l'Exposition universelle de Milan.R. FOURREAUX

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Une délégation composée d'une trentaine de représentants de la filière betterave, sucre et éthanol, avait souhaité honorer de sa présence le pavillon France à l'Exposition universelle de Milan. A quelques semaines de la fermeture de cet événement planétaire basé sur le partage de la connaissance et l'ouverture au monde, certains ont pu même y apprendre qu'« avec un seul gramme de semences de betteraves de variétés modernes, on peut produire 10 kg de sucre ». Ce jour-là également, en pleine campagne betteravière et dans la perspective de la Semaine du goût, le sucre, par l'intermédiaire du Cedus, investissait le food truck du pavillon. L'occasion de rappeler que l'Hexagone est le premier producteur mondial de sucre de betterave. Sous cette halle alimentaire exprimant la diversité des reliefs et des territoires, le commissaire Alain Berger, a loué « une France imaginative, créative », où « le progrès n'est pas incompatible avec la gastronomie » et où l'« on a essayé de sortir des clivages et des approches manichéennes ».

Des clivages, la filière des biocarburants en est coutumière, même si tout le monde reconnaissait que les débats sont moins houleux qu'il y a deux ou trois ans. « Il faut travailler avec les associations de consommateurs, beaucoup plus que ce qu'on ne le fait, et casser l'immédiateté du raisonnement des uns et des autres en mettant davantage sur le devant de la scène le monde scientifique », a insisté Alain Berger. Des propos qui ont fait écho à ceux de Bruno Hot, directeur du SNPAA (éthanoliers) et du SNFS (sucriers) : « Ce qui compte, c'est la complémentarité, pas l'opposition », évoquant la complémentarité entre les cultures ou entre les générations, le concept de bioraffinerie... « On n'est pas forcément tout blanc, mais on n'est sûrement pas tout noir. » Invité pour l'occasion, Olivier Dubois de la FAO n'a pas non plus tranché : « En soi, les biocarburants ne sont pas bons ou mauvais. Tout dépend de comment ils sont produits. »

Renaud Fourreaux

Alain Berger et Bruno Hot sous la halle du pavillon France.

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