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Vin : volumes quasi stables et bonne qualité en 2015

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« On est sur une récolte qui sera un peu inférieure à 2014, avec une qualité prometteuse à l'heure où je vous parle », résumait Jérôme Despey, président du conseil spécialisé de FranceAgriMer, le 24 août. De fait, les prévisions de la profession l'estiment à 46 Mhl, un chiffre comparable à celui du ministère de l'Agriculture (statistiques Agreste) au 19 août, et publié le 24 août, de 46,5 Mhl, « soit un niveau inférieur de 1 % à celui de 2014 et supérieur de 2 % à la moyenne des cinq dernières années ». Toujours, d'après Agreste, la production serait en baisse sensible dans l'Est et en Charente, et stable ou en hausse dans les autres régions, sachant que la situation peut encore évoluer. Parmi les vignobles qui tirent leur épingle du jeu, le Jura (+ 12 % estimés par rapport à 2014, tous vins confondus), et le Languedoc-Roussillon (+ 6 %). A contrario, la Champagne et le Bourgogne-Beaujolais accuseraient une baisse de leur potentiel de production de 11 %.

« Ce millésime fait parti des plus précoces, avec une avance moyenne de dix jours », a précisé Jérôme Despey. Si le printemps n'a pas été marqué par de gros aléas climatiques, l'été aura été sec, et les vignobles de la façade Est ont souffert de ces excès de chaleur. Heureusement, « les précipitations d'août et la fin de l'épisode de canicule permettent la poursuite de la véraison des raisins dans de meilleures conditions climatiques », note Agreste, sauf bien sûr dans certaines régions où les fortes pluies de fin août auraient pu causer des dégâts.

Côté assurance récolte, il y a du nouveau cet automne pour les viticulteurs : la mise en place d'un dispositif d'assurance « coup dur » a été actée fin juillet. « C'est une bonne nouvelle », appuie Jérôme Despey, qui estime qu'aujourd'hui seulement 100 000 ha de vignes sont assurés, sur 790 000 ha au total. Les contrats vont être subventionnés à 65 % (de la cotisation), sur des financements de la Pac. La cotisation, après retrait des 65 %, devrait être pour les viticulteurs de l'ordre d'une centaine d'euros par hectares.

Marion Coisne

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