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Abondantes pommes de terre

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Les cours élevés à la suite des deux faibles récoltes de 2015 et 2016 ont incité les agriculteurs à planter davantage cette année. Les surfaces ont encore augmenté de près de 5 % en 2017, et les rendements s'annoncent « moyens à bons », selon l'UNPT, qui prévoit une production finale entre 5,8 et 6,2 millions de tonnes, contre 5,11 Mt l'année dernière (+ 15 % environ). Résultat : les prix sont en berne, d'autant que la situation est similaire au niveau européen. Le NEPG (réunissant les cinq pays producteurs d'Europe du nord-ouest dont la France) prévoit une production pour ces pays de 27,9 Mt (+ 13,5 %), à la faveur de surfaces en hausse de 4,6 % et de rendements estimés à 48,2 t/ha (+ 8,5 %).

Une situation qui ferait penser à celle de 2014, dernière année de surproduction en France et en Europe ? La comparaison n'est pas réaliste, estime le NEPG, puisque « la demande en pommes de terre destinées à la transformation a augmenté de 1,5 Mt depuis. De plus, l'exportation de produits finis vers les pays tiers (hors Union européenne) a continué à se développer sur ces derniers mois, malgré une parité monétaire moins favorable. »

« Ne soyons pas alarmistes et défaitistes, ajoute l'UNPT, même si la situation actuelle n'augure rien de bon pour les semaines à venir. » D'autant qu'une baisse importante de la consommation sur le marché du frais a été observée en France sur la dernière campagne (- 6,4 %, selon les dernières données Kantar-CNIPT). Malgré tout, pour le NEPG, des flux supplémentaires de pommes de terre, aux Pays-Bas, en Allemagne, vont être orientés vers les industries féculières et l'alimentation animale : « Beaucoup de producteurs ne souhaitent pas stocker trop de pommes de terre, à prix bas, et sur des qualités qui posent parfois question. »

Renaud Fourreaux

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