L'agroalimentaire toujours vulnérable
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« Le secteur agroalimentaire ne bénéficie pas de l'amélioration constatée en 2015 pour l'ensemble de l'économie, il a perdu de sa capacité à investir et les marchés export ne sont pas toujours la planche de salut espérée », constate Jean-Michel Pérès, directeur général de Groupama Assurance-Crédit. Résultat : le taux de défaillances (redressements ou liquidations judiciaires, procédures de sauvegarde ou de conciliation) ressort à 2,18 % dans la plaquette Défaillances d'entreprises 2016-2017 de l'assureur où chaque secteur est étudié à trois niveaux : industrie, commerce de gros et commerce de détail.
Si le travail du grain apparaît comme la filière la plus touchée, il faut nuancer, car l'essentiel de cette appellation rassemble des boulangeries. L'industrie du travail du grain (meunerie, amidonnerie, semoulerie) ne connaît que 1,1 % (contre 1,5 % en 2014) et le commerce de gros (coops, négoces...) que 0,6 % (idem en 2014). Des chiffres qui pourraient augmenter en 2016 vu la fragilité du secteur. Dans cette catégorie, le négoce Van Hulle Agro-Distribution (en redressement judiciaire) constitue la plus grosse défaillance sur les neuf premiers mois de l'année (57,1 M€). Quant au secteur de l'alimentation animale, plutôt épargné par les défaillances (exceptée Melila en 2015), 2016 pourrait lui être fatale. « Sur les cinq premiers mois de l'année, la baisse de la production d'aliments composés s'établit à un peu moins de 5 % par rapport à la même période de l'année précédente ».
Renaud Fourreaux
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