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Les légumes transformés concurrencés

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La filière française de transformation des légumes est puissante puisqu'elle représente 25 % de la production européenne (30 % en conserve, 11 % en surgelé). La part des exportations représente 41 % de la production française de conserves et près de 51 % en surgelé. Néanmoins, les volumes importés progressent, selon une étude réalisée par Unilet et portant sur les légumes relevant de son champ de compétences (c'est-à-dire hors tomates, légumes déshydratés, choucroute, champignons et maïs doux).

Si les fabrications de légumes surgelés sont en légère hausse, à près de 400 000 t, et suivent l'essor de la consommation française (+ 6 % en volume en dix ans), la filière demeure largement déficitaire, avec deux fois plus d'importations que d'exportations. « Les échanges avec la Belgique sont prédominants et varient selon les besoins de ce pays », précise l'étude.

Quant aux fabrications de légumes en conserve, elles sont en retrait, à 600 000 t alors qu'elles pointaient à 800 000 t, il y a dix ans. Dans ce secteur, le solde des échanges est devenu déficitaire depuis 2013, en volume et en valeur, les importations ayant dépassé les exportations, ces dernières reculant nettement en pois et en haricots verts. Si la filière française est toujours dominante en Europe avec 35 % de parts de marché, celles-ci se réduisent en raison de la concurrence d'autres pays, comme la Hongrie pour le pois, l'Afrique pour les haricots verts ou l'Espagne et les Pays-Bas pour les mélanges (hors petits pois-carottes ...). En pois, la baisse des achats allemands, et dans une moindre mesure, belges est de ce point de vue flagrante. Pour ajouter à cela, la consommation française de légumes en conserve a diminué de 3 % en dix ans (- 1 % chez les ménages, - 12 % en restauration).

En revanche, les ventes de légumes à l'état frais destinés à l'industrie étrangère ont largement progressé entre 2005 et 2014 : + 85 % pour le pois (50 000 t) et + 30 % pour le haricot vert (85 000 t).

Renaud Fourreaux

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