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L'Algérie vise l'autosuffisance en blé dur

R. KRAMDI

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Le plan algérien de modernisation de la céréaliculture, lancé en 2009 après la flambée des prix alimentaires, est entré dans une deuxième phase, pour la période 2015-2019. La production de grains visée à l'horizon 2019 est de 6,7 Mt, contre 3,5 à 5 Mt ces dernières années, grâce à une réorientation de la jachère, des soutiens à l'achat d'engrais, à la mécanisation (30 % du parc de moissonneuses a été renouvelé depuis 2009) ou encore à l'irrigation. L'objectif est d'irriguer 600 000 ha (en priorité de blé dur) d'ici 2019, sachant que 60 % des 2,5 Mha de céréales reçoivent moins de 400 mm d'eau par an.

Un « club des 50 q » est d'ailleurs né en 2011, certaines parcelles de blé produisant déjà 50 voire 70 q/ha, aidées par un taux de semences certifiées passé de 35 % en 2008 à 75 % aujourd'hui. « Nous nous focalisons sur l'autosuffisance en blé dur, une espèce qui est à notre portée », confie Mohamed Belabdi, DG de l'OAIC, l'Office algérien interprofessionnel des céréales. En effet, réputés de très bonne qualité, les blés durs algériens ont une vitrosité très appréciable et des taux de protéines jusqu'à 16 %.

Un programme de réalisation de 39 silos pour une capacité de stockage supplémentaire de 820 000 t est d'ailleurs en cours. Mais pas de panique ! L'Algérie, qui, selon le CIC, a produit 2,5 Mt de blé dur cette année (chiffre semble-t-il très optimiste), devra tout de même en importer 1,6 Mt, un niveau équivalent aux années passées.

R. F.

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