Manger bio, un comportement naturel
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«Le bio n'est plus une mode. C'est devenu structurel », s'est félicitée Elisabeth Mercier, lors de la présentation début février de l'actualisation 2009 du baromètre de l'Agence bio, qu'elle dirige. Selon ce sondage mené fin 2009, 87 % des Français souhaitent le développement du bio, 46 % consomment un produit bio au moins une fois par mois (contre 37 % en 2003) et 39 % en ont acheté au moins une fois, quatre semaines précédant l'enquête. Parmi ces consommateurs acheteurs, 87 % disent avoir maintenu ou augmenter leurs dépenses en produits bio en 2009 et pour les six prochains mois, 25 % ont l'intention d'augmenter cette consommation et 71 % de la maintenir. Leur préférence s'oriente vers les fruits et légumes, les produits laitiers et les oeufs qui devancent encore les produits issus des grandes cultures (voir infographie).
Côté production, ce sont en 2009 près de 3 600 agriculteurs qui se sont convertis à la bio (soit 300 par mois). « Une progression historique », s'est exclamée Elisabeth Mercier. Il y aurait donc en France, fin 2009, 16 400 exploitants cultivant en agriculture bio (13 300 en 2008), soit 3,2 % des exploitations françaises (contre 2,6 % en 2008). Les surfaces en conversion ont presque doublé par rapport à l'an passé, où il y avait déjà un décollage. Même « les grandes cultures sont de plus en plus au rendez-vous », a souligné la directrice de l'Agence bio. Néanmoins, la SAU bio ne représente toujours que 2,4 à 2,5 % de la SAU française. On est donc encore loin du compte à trois ans de l'échéance. Pascal Gury, président de l'Agence bio se veut rassurant : « La phase d'accélération des conversions va se poursuivre. Si les 6 % ne sont pas atteints en 2012, on n'en sera pas loin en tout cas. » A noter qu'un cinquième appel à projets devait être lancé, fin février, dans le cadre du Plan de développement « Horizon 2012 » lancé en 2007 par le ministère de l'Agriculture, et destiné à soutenir des initiatives autant en matière d'offre que de demande. Ce programme prévoit que l'Agence bio gère un fonds de structuration des filières doté de 3 M€ par an pendant cinq ans.
Renaud Fourreaux
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