Une place au soleil pour le sorgho

L'union européenne est importatrice de sorgho grain, notamment l'Espagne qui importe 100 000 t des 200 000 t collectées par la France. Les Espagnols introduisent le sorgho surtout dans l'aliment porc, en Catalogne, et seraient prêts à en acquérir plus auprès de leurs voisins d'outre-Pyrénées. Tout comme les fabricants français d'aliments du bétail, si une production régulière était au rendez-vous.

Ces constats apportent de l'eau au moulin des professionnels de la filière française de sorgho, qui estiment que le potentiel n'est pas atteint, et tablent cette année sur 70 000 ha de sorgho grain, contre 57 000 ha en 2009.

La pointe d'importation européenne et d'utilisation en France (700 000 t d'utilisation intérieure contre 80 000-90 000 en général) en 2007-2008, liée à un contexte haussier des cours et de raréfaction des graines habituelles comme le maïs, montre que le sorgho peut avoir sa place. Se situant entre 5 à 10 € sous les cours du maïs, il peut être compétitif d'autant plus que sa valeur alimentaire se tient bien.

Afin de motiver les agriculteurs, notamment du Sud-Ouest, la filière sorgho souligne la levée de certains freins tels le désherbage par de nouveaux produits ou des techniques culturales et l'intensification du flux génétique.

Hélène Laurandel