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Récoltes contrastées pour les cultures d'hiver

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La récolte de blé tendre à venir va sûrement offrir de belles surprises. Selon l'AGPB, « l'état des cultures de blé tendre constaté en France permet d'espérer en 2012 un rendement national supérieur à celui connu en 2011 et au moins égal à la moyenne des rendements des cinq dernières années », qui est de 70,9 q/ha. En tenant compte de la baisse des surfaces détruites par le gel, la sole de blé tendre devrait se situer à 4,72Mha en retrait de 5 % par rapport à l'année dernière. Ce qui conduirait à une récolte similaire à l'an dernier, soit 33,9Mt.

L'association spécialisée n'exclut pas « un rendement supérieur, qui conduirait à une récolte de l'ordre de 34,5 Mt ». Un chiffre plus proche des estimations d'Offre & demande agricole. Pour l'instant, l'analyste mise sur un rendement de 73,2 q/ha et une sole de 4,77 Mha et pense même que la production va s'élever à 35 voire 35,5 Mt au regard des notations des cultures. 73 % des blés étaient mi-juin dans des conditions de cultures bonnes à très bonnes, selon l'observatoire Céré'Obs de FranceAgriMer, contre seulement 26 % l'année dernière à la même époque. « Les blés sont prometteurs dans les zones intermédiaires, autour de Troyes, Bourges ou Poitiers », indique Benoît Labouille , DG d'ODA. Vincent Poudevigne, DG de la Sica Atlantique confirme pour la région Poitou-Charentes : « La prochaine récolte devrait être l'une des meilleures de ces dernières années. » Enfin, globalement, la sole de blé dur se maintient.

Les conséquences du gel intense de février dans le quart nord-est de la France se font davantage sentir sur l'orge d'hiver et le colza. Selon Agreste, pour ces deux cultures, les récoltes seraient en baisse de 10 %, à 5,69 Mt pour l'orge d'hiver et 4,84 Mt pour le colza. En orge d'hiver, si les rendements moyens sont évalués en hausse, à 63 q/ ha, les surfaces décroissent de 15 % par rapport à l'an dernier. Elles diminuent de moitié en Lorraine et du tiers en Bourgogne et Champagne-Ardenne. La grande gagnante est logiquement l'orge de printemps qui atteint de fait 885 000 ha, niveau qui n'était plus observé depuis le début des années quatre-vingt.

Renaud Fourreaux

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