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Chine : lait et viande sur la corde raide

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Peut-on encore ignorer l'empire du Milieu ? C'est la question posée par l'Institut de l'élevage lors d'une conférence au Salon de l'agriculture 2012, où a été lancée une nouvelle newsletter dédiée au marché chinois (ici, région du Xinjiang). Premier exportateur mondial, tous produits confondus, la Chine a enregistré en 2011 un excédent commercial de 155 milliards de dollars. Impressionnant certes, mais en baisse de 28 milliards par rapport à 2010, notamment à cause d'un déficit commercial agricole record de 34 milliards de dollars. Ce qui fait de la Chine un grand importateur de produits agricoles (94 milliards de dollars en 2011) et un débouché prometteur.

Les produits laitiers ont représenté 3 % en valeur des importations totales chinoises en 2011, et la viande 4 %. Et la demande ne cesse de croître. La consommation de viande bovine, qui aujourd'hui se démocratise, était auparavant peu courante, notamment à cause de l'influence du bouddhisme et de l'utilisation traditionnelle des animaux pour le travail, et non pour l'alimentation. Il en va de même pour les produits laitiers, dont la consommation se développe (26 kg équivalent lait/ habitant en 2011). Consciente de la situation, la Chine cherche désormais à augmenter la capacité de production de ces filières, et a mis sur pied un plan gouvernemental d'aide à la filière bovine, tandis que la production laitière se remet tant bien que mal de la crise de la mélamine en 2008.

Marion Coisne

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