Login

Eureden se lance dans l’agrivoltaïsme en soutien de l’élevage

A droite, Dany Rochefort, président d'Eureden, en train de signer, mardi 16 septembre au Space, le partenariat avec TSE, représenté ici par son DG délégué aux partenariats agricoles, Bertrand Drouot L'Hermine.

Un partenariat vient d’être signé le 16 septembre, lors du Space, entre le groupe coopératif breton Eureden et TSE autour d’une trentaine au moins de projets agrivoltaïques en élevage bovin dans les cinq ans à venir.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Après Noriap, Dijon céréales et Océalia, c’est au tour d’Eureden de s’associer au spécialiste de l’agrivoltaïsme, TSE, afin de développer sur les quatre départements bretons des installations agrivoltaïques auprès des élevages en bovins lait ou viande. Cette nouvelle initiative a été officialisée, mardi 16 septembre, lors du Space à Rennes, par la signature de leur partenariat.

L’ambition est de développer 30 à 50 projets agrivoltaïques d’ici 2030 en Bretagne sur la base d’un modèle produisant 8 mégawatts au minimum sur une douzaine d’hectares de prairie, voire 15 à 16 ha. Cette surface serait « un optimum agronomique en visant les 30 % de couverture des sols par les panneaux photovoltaïques, la réglementation imposant une limite de 40 % maximum », selon Bertrand Drouot L’Hermine, DG délégué de TSE.

Un revenu de 2 000 €/ha

« Ce partenariat offre une solution supplémentaire de diversification dans les énergies vertes pour les exploitations d’élevage dans un cadre sécurisé et maîtrisé », avance le président d’Eureden. D’autant que l’investissement est pris en charge par l’énergéticien, en l’occurrence TSE, qui va rétribuer ensuite l’exploitant à hauteur d’au moins 2 000 € par hectare équipé d’une installation. Ce montant peut être à partager en partie avec le propriétaire de la parcelle concernée si celui-ci n’est pas l’éleveur. D’autre part, l’agriculteur peut participer au capital du projet s’il le souhaite.

Eureden compte sur cette possibilité de revenu complémentaire pour rendre plus attractif le métier d’éleveur et participer à maintenir, dans un premier temps, l’élevage en Bretagne. « Nous avons besoin de répondre à nos adhérents en termes de pérennisation des exploitations en leur apportant de la visibilité, complète Michel Funfschilling, directeur d’Eureden agriculture. Nous sommes allés chercher une compétence dans le domaine de l’énergie, que nous n’avons pas, avec un leader qui partage une même vision long terme que nous. »

Un démonstrateur d’ici à 2 ans maximum

Ce revenu complémentaire s’accompagne également de bénéfices en termes de bien-être des animaux et de production fourragère grâce aux ombrières (des trackers) qui seront installées sur la base d’un dispositif léger afin d’avoir un modèle pas trop intrusif et réversible sur les pâturages.

La prochaine étape va consister à identifier les agriculteurs pouvant répondre aux critères recherchés, notamment ceux résidant dans des zones où il est possible d’injecter de l’électricité dans le réseau via des postes sources. Ils seront ensuite accompagnés pour un projet qui devrait prendre quatre à six ans avant d’aboutir. Parallèlement, un démonstrateur de petite taille devrait être mis en place d’ici 18 mois à 2 ans maximum.

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement