Pays de la Loire Un temps d'avance

Ils ne sont pas moins d'une centaine d'organismes collecteurs en Pays de la Loire dont un tissu privé très présent avec quarante-six négoces pesant autour de 40 % de l'appro-collecte. Dynamiques en terme de productions (voir ci-dessous), les Pays de la Loire le sont également sur les dossiers qui dessinent l'agriculture d'aujourd'hui et de demain dans une mouvance environnementale. Léonard de Vinci, qui a fini ses jours au bord de la Loire, aurait-il laissé l'empreinte d'un homme en avance sur son temps ? La région est depuis des décennies un berceau de recherches en productions végétales, notamment spécialisées, et en productions animales. Une politique d'innovations teinte en effet fortement le paysage ligérien. Le pôle de compétitivité Végépolys, créé en 2005, en est un exemple marquant.

Développement durable et bio

Des initiatives plus individuelles fleurissent, à l'image de Terrena avec l'agriculture écologiquement intensive, ou la Cavac et ses tout nouveaux groupes d'innovations. Des démarches qui viennent apporter une réponse, entre autres, aux dispositions d'Ecophyto 2018, dossier pris à bras-le-corps par l'ensemble des organisations économiques et institutionnelles.

Dans un contexte de quasi première région productrice bio, toutes productions confondues, les Pays de la Loire surfent également sur la vague de la durabilité des productions avec le colza carburant, et du développement durable en général. Ainsi, la Cavac vient de signer la charte " objectif CO2 " pour sa logistique transport. D'autre part, la CAPL, via une de ses filiales, Terrena et la Cavac sont présentes depuis quelques années sur le segment agriculture bio qui se structure en interne.

La distribution agricole ne devrait pas voir défaillir son rôle d'accompagnement des agriculteurs. " Il va falloir anticiper comme en produits phytosanitaires, mieux gérer les contraintes en irrigation, valider sur le terrain les innovations. L'agrandissement des exploitations va également exiger un accompagnement plus important. Notre rôle sera encore plus fort ", estime Jean-Marie Gabillaud, président de Coop de France Ouest. Un accompagnement déjà éprouvé avec la conjoncture difficile en productions animales, notamment en bovins viande.

DOSSIER REALISÉ PAR HÉLÉNE LAURANDEL