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Poitou-Charentes Gagner la bataille de l'eau

Les restrictions d'irrigation et la reconquête de la qualité de l'eau imposent des contraintes croissantes aux organismes stockeurs de la région. Même si l'export reste le débouché majeur pour les grandes cultures, les bioénergies offrent des perspectives de diversification.

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Le Poitou-Charentes détient un record, celui du nombre d'organismes stockeurs ayant leur siège sur son territoire. Ses quarante-neuf négoces montrent qu'il est possible de défendre une alternative privée parallèlement au tissu coopératif. Et ce dernier , fort de vingt-cinq structures sur quatre départements seulement, prouve que de petites coopératives peuvent résister à de multiples vagues de concentrations. Cette densité d'organismes de collecte s'explique par la proportion importante d'exploitations spécialisées en grandes cultures : un tiers à l'échelle de la région, plus de 50 % dans le département de la Vienne. La région occupe d'ailleurs le premier rang national pour la production de tournesol. L'autre atout régional est bien sûr l'exportation. En moyenne, 80 % des céréales sont expédiées par bateaux à partir des ports de La Pallice et de Tonnay-Charente.

Le Poitou-Charentes est aussi un territoire d'excellence pour l'élevage. Il occupe le premier rang national en production caprine et le second en ovins. Toutefois, la région n'échappe pas aux crises des filières porcs, bovins viande et lait. " La baisse du nombre d'éleveurs laitiers et des volumes produits a des conséquences sur l'industrie laitière ", souligne François Poirson, directeur de Coop de France Poitou-Charentes, rappelant le rapprochement entre GLAC et Eurial, annoncé il y a un an. Comme dans d'autres régions intermédiaires, les agriculteurs ont tendance à se spécialiser sur les grandes cultures en abandonnant l'atelier élevage. Défendre ce potentiel en céréales et oléo-protéagineux reste donc un enjeu majeur, dans un contexte de restrictions croissantes de l'irrigation et de l'usage des intrants. Pour gagner la bataille de l'eau, les OS soutiennent la constitution de réserves de substitution et proposent des itinéraires techniques adaptés aux contraintes des bassins de captages d'eau potable. Le tout dans une démarche croissante de concertation avec les autorités locales.

DOSSIER RÉALISÉ PAR JULIETTE TALPIN

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