Lorraine L'élevage, l'autre métier
La région est en pleine ébullition depuis trois-quatre ans avec l'intégration de l'élevage par les coopératives céréalières, et la mise sur pied de partenariats autour de l'approvisionnement, de l'alimentation animale et de la commercialisation de la collecte.
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Caractérisée par des exploitations en polyculture-élevage avec une prépondérance du blé, de l'orge et du colza, des bovins lait-viande, la région Lorraine est desservie par un faible réseau de distributeurs dominé par la coopération. Quatre coopératives (EMC2, Lorca, Cal et GPB Dieuze-Morhange) se partagent le territoire sur lequel officie également une dizaine de privés dont le négoce aubois, Soufflet Agriculture, ou encore Avenir Agro créé en 2000. Si au départ les coopératives étaient principalement céréalières, depuis quelques années l'élevage est devenu un second métier tout aussi important, à l'image des exploitations de leurs adhérents. S'y ajoute le machinisme pour EMC2 et La Cal. Côté organisation des structures, un clivage s'est dessiné au fil des ans avec d'une part à l'ouest le département de la Meuse et EMC2 tournés vers la Champagne-Ardenne (notamment Champagne céréales et Nouricia), tant en appro qu'en transformation de la collecte, et d'autre part à l'est Lorca, Cal et GPB Dieuze-Morhange partenaires dans plusieurs dossiers appro et transformation.
Une carte qui se redessine
Aujourd'hui, ce clivage est en train de s'estomper, suite à la fusion de Nouricia et Champagne céréales, à laquelle EMC2 n'a pas souhaité participer. " En renonçant à intégrer ce nouvel ensemble, le destin d'EMC2 se rapproche du nôtre, soulignait Hubert Grallet, président de la Cal en décembre dernier. Les coopératives de Lorraine doivent prendre leur avenir en mains et jeter, sans attendre, les bases d'une collaboration étroite pour les années à venir. " Une collaboration déjà bien sur les rails en alimentation animale bio, et à l'étude pour la commercialisation des animaux et des céréales. En matière de débouchés des céréales et des oléagineux, la canalisation de la Moselle constitue un atout logistique considérable pour la région qui compte peu d'usines de transformation : une grande partie de la collecte est ainsi exportée vers les Pays-Bas et l'Allemagne, régions à plus forte densité de population que la Lorraine.
DOSSIER REALISÉ PAR CHANTAL URVOY
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