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Une nouvelle huilerie bio pour Val de Gascogne

L’usine est en capacité de produire de 3 à 4 000 litres d’huile de tournesol par jour, lesquels peuvent être stockés dans 6 cuves de 30 000 litres.

Val de Gascogne vient de mettre en route son outil flambant neuf de production d’huile bio, à Gimont (Gers). « Les marchés existent », assure Jean-François Deneys, le DG adjoint, pour justifier cet investissement de 5 M€.

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Val de Gascogne n’est pas un acteur inconnu sur le marché de l’huile bio. Et pour cause : depuis le lancement de sa filiale Presse de Gascogne en 2013 et la création de son huilerie bio à Cologne (Gers), elle a su conquérir des clients aussi importants que Cauvin ou Emile Noël. Chaque année, la coopérative écrase 2 000 t de graines bio (80 % de tournesol, du colza et du lin). « Mais nous avions une demande supérieure à notre capacité d’écrasement, indique Jean-François Deneys, le directeur général adjoint. Notre outil était également vieillissant. »

6 000 t d’ici trois ans

Val de Gascogne a donc pris la décision de créer une nouvelle huilerie, à Gimont, en fermant celle de Cologne. Cette nouvelle structure de 1 400 m2 est entrée en action en janvier dernier, elle a nécessité un investissement de 5 M€. « C’est vrai que c’est une somme importante mais les marchés existent, on les connaît, et nous avons des accords commerciaux durables avec des partenaires », atteste le DGA. Et, « malgré le contexte bio, il y a une demande qui existe toujours en huile, et qui remonte, argumente-t-il. Il y a eu une grosse baisse de la demande, notamment parce que les prix des huiles ont explosé à la suite de la guerre en Ukraine. Mais aujourd’hui, le marché revient à ce qu’il était avant la crise. Il y a une demande sur de la production française et de qualité. » Demande à laquelle Presse de Gascogne compte bien répondre : « Notre objectif est de dépasser les 3 000 t écrasées la première année et de viser les 6 000 t d’ici à 3 ans. » Avec le même objectif : « Valoriser la production de nos adhérents ». Presse de Gascogne collecte les graines de près de 300 d’entre eux.

« Il y a une demande sur de la production française et de qualité », soutient Jean-François Deneys, le DGA de Val de Gascogne. (© Christophe Zoia)

Une nouvelle presse

L’un des atouts de la nouvelle usine de Val de Gascogne est sa nouvelle presse, de marque Reinartz, permettant d’obtenir des tourteaux de niveaux protéiques plus élevés. « Avant, nos tourteaux n’intéressaient que le marché de l’alimentation animale. Désormais, avec des taux de protéines de plus de 50 %, on vise l’alimentation humaine en plus. » En effet, ce tourteau peut être transformé en farine, utilisée notamment dans les compléments alimentaires, de type barres énergétiques pour les sportifs.

« On va rester 100 % en bio… Mais on ne s’interdit pas de viser des marchés de niche en conventionnel », admet Jean-François Deneys. Ainsi, le nouvel outil « donne la possibilité de faire des rounds de production plus courts, de mieux concentrer l’activité et donc de faire du conventionnel, si on le souhaite, une fois les circuits purgés. »

Uniquement en vrac

La coopérative n’a, en revanche, pas souhaité investir dans une ligne de conditionnement, « ce qui aurait eu un coût énorme ». Le modèle est d’ailleurs, depuis le lancement de l’activité, de proposer de l’huile en vrac, dans des fûts de 1 000 litres ou des camions-citernes de 27 000 litres. « Nos partenaires d’aujourd’hui ont tous leurs propres lignes », ajoute-t-il. Une vente en vrac qui signifie aussi que Val de Gascogne n’a pas développé sa marque propre : « On vend à des partenaires qui distribuent sous leur propre étiquette. »

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