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Vivescia mise sur les start-up pour innover

De gauche à droite : Martin Ducroquet (DG de Sencrop), Félix Bonduelle (cofondateur de Javelot et membre du bureau de la Ferme digitale), Charles de Bohan (représentant l’incubateur Quest For Change) et Thibaut Leclercq (dirigeant de BioFerm’Tech).

Présente pendant toute la durée de la Foire de Châlons, Vivescia a inscrit la journée du 2 septembre sous le signe de l’innovation pour l’agriculture de demain avec une table ronde et un mini-salon de l’agri-tech.

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« Le secteur agricole a besoin d’innovations pour continuer à être compétitif d’un point de vue économique, mais également d’un point de vue environnemental, soulignait Christoph Büren, président de Vivescia, lors d’une table ronde organisée par la coopérative, mardi 2 septembre, à la Foire de Châlons (Marne). De plus, la demande de nos clients est de plus en plus diversifiée et précise. Il nous faut donc des solutions innovantes pour obtenir des données précises (météo, sol, état des cultures…) et s’en servir pour produire la qualité demandée par le client, pour produire plus durable (en utilisant des bio-intrants par exemple). »

L’innovation ne vient pas seulement d’entreprises bien installées, mais souvent de start-up créées autour d’une idée nouvelle. C’est le cas de BioFerm’Tech, créée en octobre 2024 à Reims pour importer en France un modèle développé au Brésil, à savoir produire des bio-intrants à base de microorganismes directement à la ferme, afin de réduire les coûts de production. « Le déclic pour ce projet est venu de l’explosion des prix des engrais en 2022 qui a commencé à rendre les bio-intrants économiquement viables même pour l’agriculture conventionnelle », explique Thibaut Leclercq, son dirigeant.

Financement et résultat terrain

Sur son stand, Vivescia proposait également à ses adhérents un mini-salon avec une dizaine de start-up spécialisées en pilotage des exploitations, outils d’aide à la décision, météo connectée et données agroclimatiques, fertilisation, biosolutions… pour leur faire découvrir de nouvelles solutions pour aujourd’hui ou demain. « Les grandes entreprises commencent à reconnaître l’avantage de travailler avec des structures agiles comme les start-up pour innover et limiter les risques », souligne Félix Bonduelle, cofondateur de Javelot et membre du bureau de la Ferme digitale, qui comprend 145 structures de l’agri-tech.

Mais pour qu’une idée devienne viable sur le long terme, le nerf de la guerre pour parvenir à la développer est le financement. « Ces dernières années, les investisseurs préfèrent les entreprises plus matures. D’où l’intérêt du soutien financier public. » Afin d’attirer les investisseurs, les start-up doivent prouver l’efficacité de leurs solutions par des résultats d’essais terrain, à mener en partenariat avec la filière agricole (agriculteurs, distributeurs…). « En tant qu’incubateur, nous aidons les start-up, notamment à ce niveau », explique Charles de Bohan, de l’incubateur Quest For Change, basé à Reims, qui accueille notamment des start-up de la bioéconomie.

Faire confiance

Pour que ces innovations puissent se développer à l’avenir au bénéfice de l’agriculture, il faudra cependant que toute la filière agricole leur accorde plus de confiance. « Il faut regarder d’abord la valeur ajoutée du produit et non plus systématiquement le retour sur investissement comme c’est le cas actuellement », souligne Félix Bonduelle.

Quid de l’intelligence artificielle pour aider ces idées à se développer ? « L’IA peut aider à orchestrer les quantités importantes de données collectées pour donner une vision globale et non plus seulement centrée sur un seul aspect de l’exploitation comme la météo », estime Martin Ducroquet, DG de Sencrop. « Mais attention : son utilisation n’est pas toujours pertinente pour tout. Il faut faire le tri ! », conclut Charles de Bohan.

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