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Max Havelaar France propose de lancer une filière grandes cultures

Pour assurer la mise en place et la réussite d'une filière grandes cultures, Max Havelaar France compte sur la notoriété de son label, « recueillant la confiance de plus de 80 % des consommateurs », comme le souligne Jules Colombo, responsable des filières françaises.

L’ONG Max Havelaar souhaite se développer en France sur le marché des grandes cultures, après avoir effectué ses premiers pas dans le lait.

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Après le lancement de son label Fairtrade en lait avec la coopérative des Maîtres laitiers du Cotentin, en mai 2022, l’ONG Max Havelaar France continue le développement de la démarche de commerce équitable « Nord-Nord » avec la filière grandes cultures. Elle recherche aujourd’hui des opérateurs intéressés à apporter une juste valorisation aux producteurs tout en respectant les cahiers des charges travaillés par l’ONG. Et, surtout, elle recherche avant tout des marques désireuses d’entrer dans le cercle vertueux du commerce équitable. « C’est l’intention du metteur en marché qui détient la marque qui va donner le top départ à la filière », insiste Jules Colombo, responsable des filières françaises de l’ONG. Après une ébauche qui avait démarré en 2019 autour du blé dans le Sud-Ouest et le Poitou-Charentes, avec des coopératives pilotes, la démarche avait été suspendue en raison de l’explosion des prix en céréales.

Trois cahiers des charges

Aujourd’hui, Max Havelaar France revient avec une offre élargie à l’ensemble des grandes cultures, y compris les légumineuses, et reprenant les principes de base de son label autour d’un prix minimum indicatif, d’un volet environnemental et d’un volet social. Trois cahiers des charges, en ligne sur son site web, ont été travaillés à destination des exploitations agricoles, des organisations collectives de producteurs dont les coopératives et des entreprises de l’aval (depuis les organismes stockeurs jusqu’aux détentrices d’une marque). Ainsi que deux types de contrats triennaux : l’un reliant le producteur à l’OS et l’un entre l’OS, le transformateur et la marque.

Une prime pour financer la transition

Le contrat avec le producteur fixe un prix minimum déterminé par Max Havelaar et révisé annuellement selon l’évolution des indices Ipampa, l’acheteur pouvant bien sûr verser un montant supérieur. Ce prix est construit sur la base des prix de revient calculés par des centres spécialisés en gestion comptable agricole, tout en prenant en compte un niveau de revenu de 1,5 Smic pour le producteur (lire l’encadré).

Ce prix est assorti d’une prime du commerce équitable de 12 €/t versée par l’aval de la filière au collectif d’agriculteurs certifiés, afin d’aider à financer des projets en lien avec la transition agroécologique, le renouvellement des générations ou encore un soutien social. Toute autre prime (ou réfaction) liée à la qualité du produit ou à d’autres cahiers des charges peut venir s’y ajouter.

Pour assurer la mise en place et la réussite de cette filière, l’ONG compte sur la notoriété de son label recueillant « la confiance de plus de 80 % des consommateurs ». Et elle table aussi sur l’appel d’air d’Egalim, recevant en effet de plus en plus de demandes de collectivités pour « s’approvisionner en farines de blé, lentilles ou pois chiche locales et durables ».

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