Meunerie : Arterris et Val de Gascogne ne font plus qu’un

Arterris et Val de Gascogne se laissaient jusqu’à la fin de l’année 2025 pour éventuellement rapprocher leurs structures meunières… La fusion de Gers farine, filiale de Val de Gascogne, et de Toulousaine des farines, filiale d’Arterris, a finalement été annoncée le 1^er juillet.

Elle donne naissance à une nouvelle entité, Moulins du Sud, dans laquelle Arterris a 66 % des parts et Val de Gascogne 34 %. Une répartition qui correspond « peu ou prou à la capacité respective des moulins », indique Antoine Bernabé, ancien directeur de Toulousaine des farines puis d’Arterris meunerie, et qui prend désormais les rênes de Moulins du Sud.

110 000 t de capacité à travers trois moulins

Toulousaine des farines comprend deux moulins, à Saverdun (Ariège), également détenu à 8,3 % par la Capa, et à Sallèles-d’Aude (Aude), d’une capacité totale de quelque 80 000 tonnes. « Notre clientèle est surtout composée d’industriels et de grands comptes, en France et en Espagne ; ce sont des marchés qui vont bien, donc ces outils sont saturés », témoigne Antoine Bernabé.

Au contraire, le moulin de Gers farine à Sainte-Christie (Gers), d’une capacité de 30 000 tonnes, a des marges de production. « 60 % de son activité se trouve dans l’artisanat, qui est en souffrance », reprend-il. Et d’assurer : « Les activités des deux coopératives sont complémentaires, donc les deux parties avaient un intérêt à avancer. »

« Une filière blé tendre 100 % locale et durable »

Les deux groupes mutualisent, à travers ce projet, non seulement des outils de production mais également des moyens logistiques et commerciaux. Le tout en mettant en avant « une filière blé tendre 100 % locale et durable ».

« Travailler en filière est devenu incontournable, abonde Jean-Louis Valadié, directeur général de Val de Gascogne. Ce modèle assure une cohérence, une sécurité d’approvisionnement et une visibilité à long terme pour l’ensemble de nos adhérents agriculteurs. »