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Océalia fusionne avec la Scar

« Le monde agricole a connu une année difficile, la diversification a permis d'avoir un résultat positif », se réjouit Mathieu Staub, directeur général d'Océalia.

Les 3 et 4 décembre derniers, les adhérents d’Océalia et de la Scar ont validé le rapprochement entre les deux structures, déjà coopératives associées. L’exercice 2024-2025 d’Océalia aura pâti de la récolte 2024, mais les filiales viennent tirer la rentabilité.

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« L’année a été difficile pour la coopérative agricole, avec un résultat négatif, a reconnu Mathieu Staub, directeur général d’Océalia, jeudi 4 décembre, lors d’une conférence de presse. Mais le groupe, avec les filiales, a un résultat positif. » Le dirigeant salue ainsi « la diversification », qui a compensé la récolte 2024 de 970 000 t au total, contre 1,25 Mt dans une année normale.

Plus précisément, le résultat agricole est de - 3,9 M€, mais le groupe affiche un résultat net positif de 2,7 M€, avec un EBE de 15,7 M€. « Alors que les filiales représentent un tiers du chiffre d’affaires, elles contribuent pour deux tiers à l’EBE du groupe », souligne Océalia. Le chiffre d’affaires atteint 842,5 M€, en baisse de 90,1 M€.

Une réorganisation à venir

Coopératives associées depuis le 1er juillet dernier, Océalia et la Scar ont vu leurs adhérents valider la fusion début décembre, laquelle sera effective au 1er janvier. Basée dans le Périgord et en Charente, la Scar affiche un chiffre d’affaires de 50 M€ et compte 1 400 adhérents actifs, ainsi qu’une centaine de salariés.

Depuis le printemps dernier, des travaux sont menés pour identifier les synergies. « On a des silos qui se font quasiment face », illustre Mathieu Staub, annonçant qu’une réorganisation est prévue. « Cela se fait sans casse sociale », appuie Eric Gazagnes, directeur de la Scar, qui a intégré le comité opérationnel d’Océalia, mais il y aura des départs en retraite non remplacés.

« Rien n’est acté » avec Piveteau

Quant à Piveteau, « nous sommes toujours en discussion, indique Mathieu Staub. Rien n’est acté » concernant une possible reprise du négoce (103 M€ de CA, 80 salariés, 126 000 t de capacité de stockage).

À propos de la nouvelle politique commerciale en matière d’appros, « les premiers retours sont positifs », remonte le directeur. L’objectif était notamment de conquérir de nouveaux adhérents.

Par ailleurs, Océalia continue de développer son Sillon responsable, dont la démarche environnementale, le SRDE, a été certifiée HVE2. « 1 155 diagnostics ont été réalisés sur l’exercice, et 818 producteurs se sont engagés dans un plan d’action sur trois ans », se félicite Mathieu Staub, ajoutant que « les agriculteurs engagés mettent 25 % de produits phytosanitaires en moins » que les autres. La démarche a représenté 30 % de la collecte d’été 2025.

Troisième réseau Gamm vert de France

Si la récolte 2025 a été meilleure, avec 1,07 Mt prévues, les prix des céréales sont bas. La viticulture est toujours aussi en difficulté. Afin de valoriser les raisins, Océalia s’est associée avec la coopérative Plaimont et les Caves de la Loire pour créer la société Moc Baril, négoce de vin en vrac, dont elle a la présidence.

Côté distribution grand public (7,4 % du CA), Océalia a repris le 1er juillet douze magasins dans le Poitou, auxquels s’ajoutent les jardineries de la Scar, portant le réseau des Jardineries Monplaisir à 88 magasins pour un chiffre d’affaires de 82 M€. Ce qui en fait « le troisième réseau français Gamm vert ».

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