5 clés pour prévenir le surmenage
Charles, technico-commercial, dit toujours que tout va bien et qu’il peut tout faire. Il accepte parfois même des dossiers qui ne relèvent pas de son service ! Souvent ça passe, mais à plusieurs reprises il a failli se laisser submerger. Christine, sa supérieure, n’est pas en confiance. Voici cinq clés pour aider les collaborateurs à trouver des solutions.
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Comprendre le rôle de l’environnement
Charles semble faire partie de ces personnes qui se laissent structurer dans leur emploi du temps par des éléments venant de l’extérieur. Ces personnes sont d’autant moins enclines à refuser les sollicitations de leur environnement qu’elles y trouvent leur façon de s’organiser. Ce faisant, ces personnes deviennent facilement le « jouet » des organisations. Tôt ou tard, le problème se pose de la limite des capacités individuelles, sur le plan de la santé, de la vie de famille ou des compétences.
Un cas extrême de cette situation, aujourd’hui bien documenté, est celui du syndrome de l’imposteur. « L’imposteur » fournit souvent un travail acharné. Il croit ainsi pouvoir se cacher derrière un masque dissimulant l’imposture dont il se croit coupable.
Détecter les signaux avant-coureurs
L’incapacité à trouver le repos, le manque de temps consacré à la vie personnelle, la place importante du travail sur le temps privé, voire un isolement, de la culpabilité et le sentiment d’absence d’avenir, ou plus simplement des manquements aux objectifs… Ces signaux doivent mettre Charles en alerte sur son comportement au travail. Le pire est de vivre cela tout seul. Il a beaucoup à gagner à tomber le masque, sortir de son isolement et discuter avec des personnes bienveillantes de son entourage, famille ou collègues.
De son côté, Christine a raison d’être en alerte. De nos jours, cela fait aussi partie de la responsabilité du manager que de s’occuper du bien-être des personnes de son équipe.
Partager les points de vue
À ce stade, il paraît important que Charles et Christine puissent entamer une discussion assez rapidement pour désamorcer cette situation qui présente différents risques. Christine, qui semble ici avoir détecté un problème, peut prendre l’initiative de la rencontre, mais rien n’interdit à Charles de le faire. L’important est de rester factuel. Chacun peut ainsi exprimer son ressenti par rapport aux faits, en évitant les idées préconçues. Beaucoup de subtilité est parfois nécessaire.
Une personne est souvent sur la défensive lorsqu’elle se sent démasquée. Christine peut s’exprimer de telle sorte : « J’ai constaté que… Ce qui me donne l’impression que… ». Pour Christine, évoquer des pistes positives pour sortir de la situation peut être un vrai déclencheur pour aider l’autre à se dévoiler et être moteur d’un changement.
Recadrer les priorités
Gérer son temps, c’est gérer les priorités. Sur ce principe, un recadrage peut être fait en commun en définissant clairement les objectifs prioritaires. La mise en place des techniques et des outils de gestion du temps semble ici pertinente. Ce travail peut être d’autant plus nécessaire que nous savons aujourd’hui que le télétravail peut être un facteur de surmenage.
Il faut aussi rassurer Charles sur le fait que son travail sera toujours autant valorisé, et peut-être même mieux lorsqu’il sera focalisé sur les tâches à plus forte valeur ajoutée pour le service.
Montrer de l’intérêt
Christine peut reprendre la situation en main par un meilleur suivi de son collaborateur. Charles pourra ainsi mieux sortir du cercle vicieux par lequel il cherche à tout prix la reconnaissance de ses collègues. Le travail mérite d’être reconnu de façon juste dans ce qu’il y a de bien et de moins bien. C’est cette justesse de l’évaluation qui est la véritable preuve de l’intérêt porté par le manager.
Propos recueillis par Alexis Dufumier
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