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Le recrutement : un challenge pour les sociétés innovantes

Hugues Dumas, consultant et recruteur, met le doigt sur le sujet sensible des ressources humaines pour les jeunes sociétés qui poussent l’innovation en agriculture.

Hugues Dumas, consultant et recruteur, souligne les difficultés des start-ups à embaucher des pointures dans un contexte où l’innovation est fortement attendue.

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« De nombreuses start-ups portent l’innovation et les ruptures technologiques pour accompagner la transition écologique. Or, ces jeunes sociétés peinent à recruter des salariés compétents, prêts à s’engager avec des petits salaires, alors qu’ils devront fournir une énergie énorme, car elles n’ont pas le budget pour mieux les rémunérer », explique Hugues Dumas, qui a lancé son cabinet de recrutement, d’audit et de conseil, Synovivo Consulting au printemps 2020.

Déployant son expertise dans les sciences du vivant, que ce soit en agriculture, agro-industrie, distribution agricole ou biotechnologies, Hugues Dumas se retrouve confronté aux difficultés de recrutement de ces jeunes sociétés alors qu’elles vont « porter la réussite du modèle agricole dans les quinze ans à venir ».

Un challenge également de fidélité

Si certaines start-ups voient leurs capitaux renforcés par l’investissement de dirigeants industriels qui apportent également les compétences dont elles ont besoin pour développer leurs projets, celles qui restent autonomes vont chercher à recruter de jeunes ingénieurs.

« Il s’agit alors de s’assurer que l’état d’esprit du recruté correspond bien à celui de la start-up, avec un très grand challenge de fidélité pour retenir ces jeunes », détaille le consultant. Ce type de recrutement fait particulièrement appel à « une connaissance des marchés et des métiers très fine afin de créer une vraie synergie employeur-employé et ne pas taper à côté et créer de la frustration ».

Une équation pas facile à résoudre

En réalité, un véritable défi d’avenir en matière de ressources humaines se dessine afin de porter le développement du projet de la start-up. « Soit on a accès à des jeunes bien diplômés, le couteau entre les dents, mais dont l’inexpérience ne fait pas accélérer le process de développement. Soit on a accès à des personnes expérimentées qui peuvent accélérer les mises en production ou les mises en marché, mais qui font porter une charge RH trop lourde pour la jeune pousse. »

L’équation n’est pas simple à résoudre mais la question de fond posée requiert tout l’intérêt dans un contexte où l’innovation est un des enjeux des transitions attendues.

Hélène Laurandel

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