Le retour d’expérience de Natéa avec Présence verte
La coopérative limousine utilise pour la troisième année le dispositif Présence verte dans certains de ses silos, ceux où les agents sont considérés comme travailleurs isolés.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
« L’employeur a une obligation de résultats et pas de moyens en termes de sécurité. Chaque fois que l’on peut, on met le paquet », prévient Christine Robert, DRH de Natéa, lorsqu’on lui demande l’origine de cette initiative.
« On s’est rendu compte, surtout dans les silos où les personnes sont seules sur un métier très à risque, que les valises de sécurité étaient insuffisamment utilisées car trop contraignantes. On s’est dit alors qu’il fallait que les salariés aient un appareil sur eux pour qu’ils puissent donner l’alerte en cas de défaillance », relate-t-elle.
Un appareil qui fait téléphone et ligne de vie
Natéa s’est ainsi rapproché il y a trois ans de la MSA qui a orienté la coopérative vers Présence verte, connu pour proposer des solutions technologiques de maintien à domicile des populations âgées et isolées. Mais l’organisme de téléassistance a mis au point un dispositif adapté au secteur agricole.
Chez Natéa, la solution qui a été retenue est la mise à disposition d’un appareil, qui fait office à la fois de téléphone et de ligne de vie. La personne équipée, si jamais elle ne se sent pas bien, peut appuyer sur un bouton rouge, ce qui déclenche la mise en relation avec un téléopérateur qui va interagir avec la personne, voire qui va prévenir les secours.
« C’est un dispositif pertinent quand les personnes sont isolées », fait remarquer Christine Robert. Natéa a ainsi ciblé quatre sites où les agents sont susceptibles de se retrouver seuls. Par bonheur, ces derniers n’ont jamais eu à appuyer sur le bouton rouge.
« Moins contraignant que la valise de sécurité »
Christine Robert dresse un bilan satisfaisant d’un dispositif « beaucoup moins contraignant que la valise de sécurité » mais pointe néanmoins quelques inconvénients, notamment la difficulté en l’absence de réseau de téléphonie mobile ou le déclenchement de l’alerte en cas d’immobilité de la personne. « Il suffit que la personne s’installe au bureau sans trop bouger, ça peut se déclencher », pointe-t-elle.
En revanche, le salarié peut programmer une durée où il est immobile. C’est le cas au silo de Bessines-sur-Gartempe (Haute-Vienne), très en profondeur, avec des cellules en béton, où le réseau mobile peut être altéré. « Dans ce cas, le salarié pose son téléphone à l’entrée et programme une durée. Ce n’est que si ce délai est dépassé que la plateforme est alertée. »
Renaud FourreauxPour accéder à l'ensembles nos offres :