Déterminée à progresser
Caroline Le Toux, 35 ans, évolue depuis dix ans au sein d'Agropithiviers. De stagiaire, elle est devenue responsable de la valorisation des céréales.
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Caroline Le Toux a su faire sa place au sein de la coopérative Agropithiviers, dans le Loiret. Entrée comme stagiaire à la fin de ses études, elle est aujourd'hui responsable de la valorisation des céréales. Un des bras droit du directeur général. Cette mission lui permet de se positionner des deux côtés de la chaîne : en collaboration avec le directeur, elle achète des céréales aux agriculteurs, puis fait préparer, conditionner et assembler ces céréales pour répondre aux demandes spécifiques des clients. Elle s'occupe de l'organisation des expéditions à partir des sites d'Engenville, Beaune-la-Rolande et Pithiviers, où elle gère les plannings des salariés, les mises aux normes et le fonctionnement du silo.
De la médecine à l'agriculture
En dix ans, Caroline est devenue un pilier de la coop de Pithiviers. Pourtant , elle n'était pas " déterminée " à travailler dans le secteur agricole. D'origine parisienne, son rêve était de devenir médecin. Après avoir échoué au concours d'entrée, elle se dirige vers des études scientifiques. Son Deug de biologie en poche, elle intègre l'école d'ingénieurs spécialisée en industries céréalières, qui dépend de l'école de meunerie Ensmic. " Je ne regrette pas ce choix. Dans la vie, il faut avancer ! " A la sortie de l'école, elle décroche une place d'attachée de direction, chez Agropithiviers. Elle s'expatrie à une heure de la capitale. " Au début, j'avais l'impression d'être en pension. J'étais contente de me retrouver dans les bouchons parisiens le vendredi soir. Je suis restée profondément attachée à Paris, mais j'ai une vie confortable à la campagne. Pithiviers est un bon compromis. " En dix ans, son métier a évolué. En 2001, l'entreprise crée un poste de responsable qualité. Caroline met en place la norme Iso 9001, la traçabilité des céréales et une charte sur la sécurité de l'alimentation animale. Puis, elle se lasse des aspects réglementaires. " Je suis un peu fière, donc, je ne baisse pas les bras facilement. A la suite d'une discussion avec M. Bartolo, le directeur, je me suis réorientée. "
Gérer les imprévus
Depuis cinq ans, Caroline est responsable de l'achat et de la valorisation des céréales. Un secteur où sa jeunesse est un atout. " Comme les marchés sont en pleine mutation, avec le marché à terme par exemple, chacun se crée son expérience. Nous sommes tous sur un pied d'égalité. " Déterminée, Caroline s'adapte aux changements. " Dans ce métier, il n'y a pas de semaine type. C'est angoissant, mais passionnant. Il y a toujours une situation de dernière minute qui perturbe votre programme. Ce n'est pas toujours simple de concilier vie professionnelle et vie privée. " Sous son visage fin et son allure svelte, Caroline Le Toux cache bien son jeu. Elle dirige, de façon énergique mais posée, une équipe de dix personnes, quasiment que des hommes. " Le fait d'être une femme n'est pas un obstacle. La jeunesse et le manque d'expérience l'ont été davantage. En quelques mois, je suis passée du statut de stagiaire où l'on apprend, à celui de responsable où l'on exige. Il m'a bien fallu cinq ans pour y arriver ", avoue-t-elle. Son " truc " pour manager ? " Je joue les candides. Je pose des questions, et mon interlocuteur prend lui-même la décision. C'est plus efficace que de donner des ordres. " Satisfaite de l'expérience qu'elle a acquise au sein d'Agropithiviers, Caroline a pris goût au commerce et au marché des céréales. Elle ne compte pas en rester là.
Aude Richard
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