Communiquer sur l'élevage
Dylan Chevalier, 36 ans, est revenu dans la branche amont du groupe LDC pour communiquer sur les méthodes de production des éleveurs de volaille.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Né dans une famille de producteurs laitiers, Dylan Chevalier n'était pas forcément destiné à se spécialiser en volailles. « En fin de collège, je me suis trouvé devant un choix difficile : soit me consacrer à la musique et à ma passion de batteur de jazz, soit poursuivre dans la voie générale. » Bon élève, il choisit cette dernière, en option SVT car « j'ai toujours aimé la biologie », tout en consacrant du temps à la musique. Puis, il continue à l'université de Tours. De nouveau, il doit s'interroger sur une orientation possible vers la recherche et l'endocrinologie. « Je me suis là encore trouvé face à un choix difficile, poursuivre en recherche ce qui m'imposait de partir à Paris et coûtait cher, ou entrer rapidement dans la vie active. »
Il entame alors un master professionnalisant en productions animales, sur les traces de ses parents. « Toutefois, ni mon frère ni moi ne souhaitions reprendre l'exploitation. J'étais plutôt attiré par l'innovation et le conseil. D'où mon stage à la chambre régionale d'agriculture. Mon sujet était déjà avicole puisque j'ai travaillé sur les rejets des canards à gaver. A cette période, mon maître de stage a démissionné, j'ai postulé et... j'ai été pris ! »
Des moments très intenses
S'il n'a pas initialement pensé à l'aviculture, il en est vite devenu « accro ». « L'aviculture est une production passionnante, très technique en matière de physiologie, d'alimentation, de bâtiments. C'est aussi un secteur assez petit où l'on connaît vite tout le monde. La chambre régionale d'agriculture a par exemple depuis longtemps une convention de partenariat avec l'institut technique de l'aviculture, l'Itavi, dont j'ai rejoint le comité directeur l'an dernier. » Au sein de la chambre, certains moments sont très intenses comme la crise de l'influenza aviaire en 2005-2006. « Je suis alors sorti des dossiers purement techniques, car l'enjeu de la filière était alors de reprendre les marchés. » En tant qu'animateur régional, il s'implique et se passionne pour les actions de communication, publicité, flyers et animations en magasins. Une période très formatrice qui le rapproche des professionnels.
Valoriser jusqu'au client final
C'est ainsi qu'il rencontre Gilles Huttepain, directeur de LDC amont. Ce dernier lui propose de le rejoindre comme responsable des bâtiments, en 2008. « J'ai animé le plan de modernisation des bâtiments d'élevage, en travaillant en partenariat avec les équipementiers pour que le nouveau parc soit compétitif et durable, notamment en matière d'économies d'énergie. Puis en 2010, pour des raisons familiales, je suis retourné travailler à la chambre régionale d'agriculture avec des défis intéressants en recherche et en communication. Mais, je souhaitais évoluer professionnellement, être plus tourné vers le marché. » C'est pourquoi, lorsque LDC lui propose de revenir pour prendre la communication amont des marques Le Gaulois et Maître Coq début 2015, il revient dans la Sarthe. « Mon embauche marque la volonté de LDC de communiquer auprès de ses clients sur les méthodes de production, non seulement dans ses usines, mais aussi encore plus en amont sur les pratiques d'élevage », résume Dylan Chevalier. Un nouveau défi qui le passionne, car il s'agit de s'assurer que tout ce que font les éleveurs et les équipes techniques, soit bien valorisé jusqu'au client final. Sa première action forte a été le Tour de France. « Nous avons pu mobiliser 800 personnes sur trois étapes dans l'Ouest, des salariés du pôle amont et des éleveurs », se réjouit-il.
Yanne Boloh
Pour accéder à l'ensembles nos offres :