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L'appel des semences

« Pour moi, la semence est un levier de production tout à fait particulier. »B. CAILLIEZ

Dominique Hoffer a intégré depuis deux ans, Semences de France, après une longue expérience dans les semences, au sein du groupe coopératif Noriap.

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Dominique Hoffer a toujours été passionné par les semences, en tout cas depuis qu'il a mis un pied dans le monde professionnel. Car ce jeune lorrain qui n'était pas issu du milieu agricole est arrivé presque par hasard dans l'agriculture. « En terminale, j'ai découvert les formations d'ingénieur en agriculture lorsque des étudiants de l'Isa de Lille sont venus présenter leur école dans mon lycée et m'ont donné envie de passer le concours », indique-t-il. Quelques années plus tard, diplôme d'Isa en poche, il démarre sa carrière en tant que technico-commercial productions végétales à l'Ucap dans la Somme, qui possède une station de semences. Dès son arrivée, le directeur lui demande de suivre la formation du Gnis pour l'agrément des semences.

Des responsabilités très jeune

Lors de la fusion de l'Ucap et du Réveil agricole Picard pour former Agro-Picardie en 1990, on lui confie l'activité semences. Un poste à forte responsabilité, alors qu'il n'a que vingt-neuf ans ! Gestion des stations de semences, relation avec les agriculteurs multiplicateurs, choix des variétés en lien avec le service technique... L'ancien TC va s'épanouir dans cette nouvelle mission. « J'ai toujours été très intéressé par la génétique et la semence, levier de production tout à fait particulier. J'ai aussi eu la chance de participer au lancement dès 1987 des blés hybrides en France. » En 2002, lorsqu'Agro-Picardie se rapproche de Noragro pour constituer Noriap, Dominique Hoffer prend en plus la charge de l'animation commerciale d'une équipe de 48 TC, en lien avec les chefs de région. Il va franchir une nouvelle étape dans la prise de responsabilité en 2011, lorsqu'il devient aussi responsable appros engrais, phytos et semences. Il va alors mettre sur pied le rapprochement des activités semences de Noriap et Cap Seine, et la création de Seliance. Un projet qu'il ne mènera pas tout à fait à son terme, car entre-temps, une discussion avec les dirigeants de Semences de France chez qui un poste était disponible, va réveiller son attachement très fort pour les semences... C'est ainsi qu'il devient en 2012, chef des ventes autogames et animateur du réseau des coopératives, chez Semences de France.

La double facette du métier

« Ici, j'ai en charge la définition de la politique commerciale et l'animation des commerciaux céréales à paille et protéagineux, en lien avec les chefs de région. J'assure aussi l'analyse des marchés et la programmation des besoins en semences. » Les coops actionnaires, dans leurs 33 stations de semences, produisent 3,6 Mq par an, soit 52 % du marché français. Une grande part est destinée à leurs propres besoins, mais 840 000 q sont commercialisés sur le circuit long par Semences de France. Dominique Hoffer assure aussi la relation avec les obtenteurs et participe avec l'équipe de développement au choix des variétés que le semencier va référencer, à partir de plus d'une centaine d'essais dans les coops. « La deuxième facette de mon métier est celle d'animateur du comité d'experts semences des coopératives qui réunit une dizaine de personnes, ainsi que de trois commissions R & D, marketing et économique en lien avec mes collègues des services développement Olivier Druelle, et marketing, Guillaume Boyet. » Dominique Hoffer travaille en concertation permanente avec les coops ou les obtenteurs à l'échelle nationale. C'est aussi un volet de son métier qu'il apprécie.

Blandine Cailliez

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