Le contrat de prévention désormais accessible à toutes les coops
La Coopération agricole a annoncé, jeudi 27 février au Sia, la signature de la nouvelle convention nationale d’objectif et de prévention pour l’ensemble des coopératives. Celles-ci peuvent bénéficier du soutien de la MSA pour renforcer la sécurité et la santé des salariés.
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Début février, La Coopération agricole a signé, aux côtés de la MSA, d’organisations syndicales et patronales, la nouvelle convention nationale d’objectif et de prévention (CNOP). Jusqu’à présent, certaines branches comme celle des coopératives du métier du grain et de la nutrition animale ne bénéficiaient pas de ce dispositif d’aides pour mener des actions autour de la sécurité et de la santé.
Désormais élargie, la convention « permet aux coopératives agricoles, et notamment aux structures de moins de 200 salariés, d’avoir une expertise de la MSA et des financements », s’est réjouie Corinne Lelong, directrice des affaires sociales à La Coopération agricole, lors du Salon de l’agriculture, jeudi 27 février.
« Impliquer tous les acteurs de l’entreprise »
« L’enjeu maintenant est de communiquer, de faire connaître cette CNOP et de rappeler que la MSA existe pour accompagner les coopératives sur ces politiques de santé au travail », a-t-elle ajouté.
Ainsi, lorsqu’une entreprise identifie une problématique liée à la santé et à la sécurité au travail, qu’il s’agisse de fidélisation des salariés, de difficultés de recrutement, de performance économique ou de conditions de travail, elle peut solliciter la MSA. « Le conseiller analyse avec l’entreprise la situation afin de voir comment une démarche de prévention peut répondre aux besoins, a expliqué Adeline Delavallade, conseillère nationale prévention à la MSA. Cette réflexion peut ensuite déboucher sur la signature d’un contrat de prévention. »
D’une durée de deux à trois ans, le contrat de prévention commence par un diagnostic des « situations de travail », permettant d’identifier les difficultés et d’établir un plan d’action. « L’objectif est d’impliquer tous les acteurs de l’entreprise : opérateurs, managers, direction… », a-t-elle précisé.
Au-delà du matériel
Concernant les aides, la MSA finance les actions considérées comme relevant de la prévention, mais ne couvre pas l’ensemble du projet. « Elles sont calculées selon des barèmes définis par tranche d’effectifs. Ces barèmes sont plutôt favorables aux petites structures », a clarifié une représentante de la MSA.
Mais au-delà de l’aide financière, la MSA apporte surtout une expertise. « Si avec les contrats de prévention il y a une enveloppe à la clé, ce qui est particulièrement intéressant, c’est avant tout la démarche d’accompagnement de la MSA qui amène un regard et des compétences extérieures », a-t-elle appuyé. D'ailleurs, les contrats de prévention ne se limitent pas au financement de matériel. Ils peuvent également couvrir des formations, des campagnes de sensibilisation ou encore la mise en place d’espaces de discussion.
« Un facteur d’attractivité »
Pour les coopératives, la mise en place d’actions de prévention, c’est aussi un atout en termes d’image. « Elles auront tout intérêt à communiquer sur leurs initiatives et à faire témoigner leurs salariés. C’est un facteur d’attractivité et de fidélisation, a souligné Corinne Lelong. De notre côté, LCA s’engage à communiquer sur ce qui est et sera fait, en faisant témoigner des entreprises qui ont bénéficié de ces contrats de prévention. Nous travaillons également sur des indicateurs de sinistralité et sur comment mieux faire avancer ce sujet. »
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