Valorisation des services environnementaux : la Scara est prête
Lors du colloque « Graines d’innovation » organisé par la Scara, à Troyes, les 17 et 18 septembre, la coopérative a développé les axes de sa stratégie d’innovation. Parmi ceux-ci, la rémunération des services environnementaux rendus par les agriculteurs.
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« La stratégie de la Scara est d’investir fortement dans l’innovation, précisait Philippe Michonneau, responsable agronomie, innovation et services de la Scara. Nous sommes passés en quinze ans de deux à neuf collaborateurs, dont cinq ingénieurs agronomes et un docteur en physiologie. »
Neuf axes
La Scara appuie sa stratégie innovation sur neuf axes : la fertilité des sols, l’optimisation de la physiologie des cultures, la ferme connectée, la valorisation des indicateurs environnementaux, la filière Limagrain-Scara-Jacquet-Brossard, la diversification de la collecte, et la valorisation de celle-ci. S’y ajoutent deux axes transversaux : la production d’énergie avec Biogaz d’Arcis et la recherche de financements pour développer les projets d’innovation.
Parmi les innovations travaillées, citons les analyses de microorganismes (axe fertilité des sols), l’analyse de sève (axe physiologie des cultures), le développement de variétés de blé pour des produits à mie jaune ou riches en fibres (axe filière Limagrain-Scara-Jacquet-Brossard), l’épandage de digestat pour pallier le manque de matière organique dans la région et la production de Cive pour diversifier la rotation (axes diversification et Biogaz d’Arcis).
90 % de données collectées
Quant à la ferme connectée et à la valorisation des indicateurs environnementaux, la coopérative récupère aujourd’hui 90 % des données des exploitations de ses adhérents, du travail du sol jusqu’à la récolte. Ceci permet d’alimenter sa R & D, les OAD existants et à venir, de suivre l’ensemble des itinéraires techniques afin de répondre aux différents cahiers des charges de ses clients, d’évaluer ses impacts environnementaux (eau, air, sol)…
« Elles constituent une source de valeur pour nos productions agricoles. Nous en captons déjà un peu avec des crédits carbone vendus à Air France via Oklima, filiale d’EDF, depuis 2022 et une filière bas-carbone en orge depuis 2024 et en blé depuis 2025. Beaucoup de choses sont dans les cartons pour rémunérer à l’avenir les services environnementaux. Quand cela sortira, nous serons les premiers à être prêts pour capter ces rémunérations pour nos agriculteurs », conclut Philippe Michonneau.
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