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Couverts végétaux Toujours plus de légumineuses

Les semenciers étoffent leur gamme de légumineuses à l'instar de Semences de France qui lance Benefit,une vesce commune de printemps.

L’approche agronomique prend progressivement le pas sur l’approche réglementaire, induisant une demande croissante de légumineuses dans les couverts végétaux.

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Longtemps perçus comme « une obligation réglementaire, les couverts végétaux sont de plus en plus considérés comme une culture à part entière par les agriculteurs. Ces derniers investissent davantage, avec l’objectif de produire un maximum de biomasse et d’adapter le couvert aux problématiques de l’exploitation », observe Simon Juchault, chef marché luzerne et fourragères chez Cérience. Cette tendance se traduit par une baisse des achats de semences en pur, notamment de moutarde blanche, au profit des mélanges, plus complexes, composés de deux à cinq espèces.

Selon Tristan Jacquin, chef des ventes semences fourragères et cultures de services chez RAGT semences, le critère numéro un pour choisir un mélange reste sa capacité à capter et restituer l’azote. Résultat, la demande en légumineuses augmente, poussant les semenciers à élargir leur offre.

« Des espèces plus tardives »

Du côté de la recherche, Cérience concentre ses travaux sur deux problématiques ; l’implantation et la production de biomasse. « Nous travaillons sur des mélanges qui produisent plus de biomasse et qui permettent de lutter contre le piétin échaudage du blé via la biofumigation. Nous étudions aussi la gestion du verticillium du tournesol », précise Simon Juchault. En parallèle, le semencier ambitionne de proposer un quatrième mélange intégrant sa technologie Fly.

Chez RAGT, la recherche est axée sur les crucifères : « Avec le changement climatique, nous sélectionnons des espèces plus tardives, capables de tolérer un nombre de degrés jour plus élevé avant floraison », explique Tristan Jacquin. Le semencier s’intéresse aussi aux variétés antinématodes pour les cultures industrielles, ainsi qu’aux crucifères tolérantes à la hernie du chou, dans l’optique de les intégrer dans les rotations du colza. « C’est déjà le cas du radis antinématode Triangel, mais d’autres variétés sont en cours d’essais », précise Tristan Jacquin. De son côté, Barenbrug prévoit d’investir le marché des couverts pour les grandes cultures, en 2026, « sur des créneaux encore inoccupés ».

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