TBG sauve son résultat grâce à son stock de report

La collecte 2024 atteint 151 699 tonnes (dont 3 013 t de bio), en baisse de 20 % par rapport à la campagne précédente, selon les résultats présentés lors de l’assemblée générale de Terres Bocage Gâtinais qui s’est tenue à Nemours (Seine-et-Marne), mardi 25 novembre. Sur la campagne 2024-2025, la coopérative a compté 305 adhérents livreurs, dont 23 en bio.

« Cette campagne a été marquée, notamment, par le taux d’humidité élevé des tournesols à la récolte, nécessitant un séchage systématique, ce qui est exceptionnel, relève Jérôme Condamy, directeur général de la coopérative francilienne. Mais tout a pu être commercialisé, sans grosses réfactions », s’est-il félicité. En pois, alors que « les rendements étaient catastrophiques, beaucoup d’hectares n’ont pas été récoltés à cause de la bactériose ». À noter également que la collecte « a débuté avec un stock de report de 29 663 t, supérieur d’environ 11 000 t au stock du 30 juin 2023 et à ceux habituellement constatés en fin d’exercice », a précisé Corinne Bonnet, présidente de TBG.

Résultat net en hausse

En termes de chiffre d’affaires, l’activité de vente de céréales a connu une baisse de 7 % par rapport à 2023, à 47,2 M€. L’activité d’approvisionnement a, elle, connu une légère hausse de 1,9 % à 16,6 M€, grâce notamment à la vente des engrais. La coopérative enregistre ainsi un chiffre d’affaires global 2024-2025 de 64,1 M€, en baisse de 4,7 % sur un an. « L’impact de la chute du tonnage collecté a été réduit grâce au stock de report », souligne Jérôme Condamy. Le résultat net s’établit à 226 000 €, contre 140 000 € sur l’exercice précédent.

Rapprochement avec PSV décalé

Concernant les partenariats, l’adhésion à l’union SeineYonne, réunissant 110 Bourgogne et Ynovae, est effective depuis le 1^er juillet pour la commercialisation des céréales. Avant cela, la coopérative faisait appel à Terris Union (union composée des coopératives Scael, Bonneval Beauce et Perche, et Bellême) en prestation de services.

En revanche, si le partenariat avec la plateforme de stockage d’agrofourniture PSV à Véron (Yonne), utilisée également par 110 Bourgogne, Valfrance et Ynovae, « est toujours d’actualité, le rapprochement a pris du retard pour des raisons informatiques », a souligné Corinne Bonnet, sans donner de date de rapprochement effectif.

La commercialisation de la collecte bio est toujours assurée par l’Union coops bio céréales (UCBC). « Jusqu’au 30 juin 2025, cette commercialisation était confiée à Centre bio, filiale d’Axéréal, retrace Corinne Bonnet. À compter du 1^er juillet, la filiale Centre bio a intégré la coopérative Axéréal et s’appelle désormais Axéréal Bio. »

Débats sur la collecte et le personnel

Ces résultats et informations ont été présentés devant une assemblée rassemblant près de 180 agriculteurs et invités extérieurs. Plusieurs adhérents ont profité de l’AG pour faire part de leurs inquiétudes, notamment quant à la collecte en baisse et quant à des questions de personnel de la coopérative.

« Des échanges et débats importants dans la vie d’une coopérative », a souligné Mickaël Marcerou, secrétaire d’Arterris et président de la commission Europe de La Coopération agricole. Il est intervenu ensuite sur les questions agricoles qui agitent l’Europe actuellement, telles que le budget de la Pac, les accords sur le Mercosur ou l’entrée en vigueur du MACF. Pour lui, « l’application de la taxe carbone sur les engrais prévue au 1^er janvier 2026 paraît impossible dans ces conditions. Ce sera mon combat jusqu’à la fin de l’année. »