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Terrena gourmand en lupin

« A terme, nous visons 12 500 ha de lupin chez Terrena, soit la moitié des 25 000 ha projetés au niveau national », résume Denis David, directeur général adjoint de Cérience et chef de projet Arsene.

Mardi 6 mai, le groupe coopératif Terrena a présenté le projet Arsene, pour développer significativement sa filière lupin. Les travaux portent sur la génétique, l’itinéraire technique et les débouchés, en alimentation humaine, animale et en cosmétique.

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« La chance d’Arsene, c’est d’aligner tous les maillons de la filière pour lever les verrous », a mis en avant Denis David, directeur adjoint de Cérience, la filiale semences de Terrena, et chef de projet Arsene, devant un champ de lupin en fleur, mardi 6 mai, à Corcoué-sur-Logne (Loire-Atlantique).

Le groupe y a présenté le projet au sein duquel il est représenté à plusieurs titres : Cérience pour la génétique, la coopérative pour la production et la collecte, Inveja (filiale produisant des ingrédients pour l’agroalimentaire), et la production d’aliments pour animaux. Les autres partenaires étant Terres Inovia, Idele, Inrae et Biolie (cosmétique). Mis en place début 2024, Arsene durera cinq ans, avec un budget de 3 M€, dont 1,75 M€ financé par la BPI.

Stabiliser le rendement autour de 30 q/ha

À l’heure actuelle, 6 000 ha de lupin (d’hiver et de printemps) sont implantés en France, dont 2 000 ha chez Terrena, plus gros producteur français de lupin, avec 250 producteurs. « À terme, nous visons 12 500 ha de lupin sur Terrena, soit la moitié des 25 000 ha projetés au niveau national », chiffre Denis David.

Premier reproche fait à la culture : la variabilité des rendements. Un axe de travail exploré par Cérience, de même que l’absence d’alcaloïdes et la teneur en protéines. La tolérance à la verse, aux stress abiotiques et biotiques, et la précocité de floraison sont aussi étudiées. « L’idée est de stabiliser le rendement au champ autour de 30 q/ha au moins », explique Agathe Penant chez Terres Inovia, contre actuellement 25 q/ha sur la zone Terrena.

Le projet recense les bonnes pratiques à ne pas rater : date, densité et qualité du semis, fongicide et désherbage. « On a des producteurs qui font des bons rendements », jusqu’à 50 q/ha, met en avant Denis David.

20 000 t en alimentation animale d’ici 2033

Autre défi : la valorisation. « L’objectif, c’est d’ouvrir de nouveaux débouchés », appuie Denis David. Le lupin est déjà utilisé en alimentation humaine par Inveja, qui a recours à des importations, faute de matière disponible dans l’Hexagone. « 95 % du lupin est vendu à l’export », avec une demande croissante, explique Philippe Marquis, directeur R&D d’Inveja, les industriels français étant moins demandeurs car le lupin fait partie des allergènes majeurs.

En alimentation animale, le lupin n’est pas encore au menu, mais des travaux sont menés en volailles, porcs et ovins. D’ici 2033, l’activité nutrition animale de Terrena envisage d’incorporer 20 000 t de lupin par an dans ses aliments pour volailles, porcs et lapins. La cosmétique est aussi à l’étude.

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