Dominique Chargé réélu président de La Coopération agricole
Alors que l’année 2025 est décrétée par l’Onu comme l’année internationale des coopératives, Dominique Chargé est reparti pour un troisième mandat à la présidence de La Coopération agricole.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
« Nos priorités sont la compétitivité du secteur agricole et agroalimentaire, la conduite des transitions et le renouvellement des générations. Il faut inventer de nouvelles approches, simplifier les démarches, renforcer la coopération et agir pour créer de la valeur dans les territoires », déclare Dominique Chargé, qui a été reconduit pour un troisième mandat de trois ans par le nouveau conseil d’administration de La Coopération agricole élu lors de l’assemblée générale du 19 décembre dernier.
Le président de LCA appelle notamment à entériner d’urgence les lois qui permettront le déploiement de solutions : le projet de loi d’orientation pour la souveraineté alimentaire et agricole et le renouvellement des générations, le projet de loi simplification et la proposition de loi visant à lever les contraintes en agriculture.
« Depuis deux ans, c’est l’amnésie collective »
« La clé de réussite pour construire la France agricole et alimentaire de demain est le collectif. Il s’agit en effet de coopérer et non de s’opposer », a insisté Dominique Chargé dans son discours de clôture du congrès de LCA qui s’est tenu le 18 décembre et avait pris pour thème « Coopérer ». Et ce, alors que l’Onu a déclaré 2025 comme l’année internationale des coopératives.
Ce n’est pas la première fois que Dominique Chargé lance un tel appel. Lors du congrès d’il y a deux ans, il espérait l’émergence d’une nouvelle France alimentaire au lendemain de la crise du Covid, qui avait fait naître l’espoir que le secteur agricole et agroalimentaire « soit reconnu à sa juste place : celle d’être essentielle ». Mais depuis, « c’est l’amnésie collective qui règne, se désole-t-il. Notre capacité à reconstruire les bases saines et sereines d’un avenir fondé sur le bien commun, s’est peu à peu émiettée sous le poids de l’inflation et à présent de la dette publique. »
Ce n’est pas faute pourtant de cumuler les prises de parole sur les plateaux de télévision, depuis les studios de radio ou encore en commissions parlementaires ou réunions ministérielles, sur le sujet et aussi sur le risque de décrochage des filières agricoles et alimentaires. « En septembre 2023, nous lancions l’alerte en appelant à un choc de simplification et de compétitivité », tient-il également à rappeler.
De bon augure pour la suite ?
Et de citer le rapport de Mario Draghi sur la compétitivité de l’Europe qui a chiffré à 800 Mds€ par an le besoin en investissement pour redresser la barre et qui a posé la nécessité vitale de simplification pour sortir de l’inertie réglementaire. « Depuis 2019, l’Europe a produit trois fois plus de normes que les États-Unis. » Tout en regrettant « que ce rapport ne mentionne pas l’alimentation comme un secteur industriel prioritaire ».
Comment évoluera alors la situation avec le nouveau gouvernement ? Celui-ci a assuré, dans un communiqué du 31 décembre, souhaiter « l’adoption définitive, dans les lois financières pour 2025, de tous les engagements en faveur du monde agricole figurant dans les textes financiers examinés cet automne ». Un message relayé par la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, le 2 janvier, lors d’un déplacement dans le Doubs. Est-ce de bon augure pour la suite ?
Pour accéder à l'ensembles nos offres :