Le Snia fait part d’un recul de 6,6 % des volumes d’aliments en 2022
Lors de son AG, jeudi 25 mai, le Snia a détaillé la baisse des volumes enregistrée par le secteur de l’alimentation animale. Mais les fabricants privés d’aliments pour animaux ne veulent pas baisser les bras.
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En 2022, la production française d’aliments pour animaux a décroché : les volumes d’aliments pour animaux ont perdu 6,6 %, à 19,2 Mt, a annoncé le Snia, représentant les fabricants privés d’aliments pour animaux, lors de son AG, le jeudi 25 mai, à Paris. Une tendance qui se situe dans des proportions similaires à ce que connaît l’Espagne (-5 %) et l’Allemagne (-5,9 %).
La filière volailles en souffrance
Ce sont les aliments pour volailles qui ont le plus souffert l’an dernier, passant sous la barre des 8 Mt (-10,2 %, à 7,68 Mt). Si les prévisions pour 2023 sont meilleures, car la crise de l’influenza aviaire de l’an dernier a été particulièrement douloureuse, l’inquiétude perdure toutefois, selon Jean-Michel Schaeffer, président d’Anvol (l’interprofession des volailles françaises), avec les importations toujours en hausse, notamment en poulets.
Du côté des porcs, les volumes 2022 sont également en berne (-6,3 %, à 4,54 Mt) avec une baisse particulièrement prononcée en aliments pour porcelets (-9,5 %) et pour truies (-6,9 %), marquant la décapitalisation du cheptel en sus du recours croissant à la fabrication à la ferme déjà connue. C’est aussi la décapitalisation qui inquiète en bovins dont les aliments reculent de 1,7 %, le segment bovin viande portant la baisse (-5,2 %) alors que les aliments pour vaches laitières restent stables (+ 0,2 %).
Toujours plus de fabrication à la ferme
Sur l’ensemble des espèces animales (même si c’est en porc que sa proportion est la plus forte), la part de la fabrication à la ferme dans l’utilisation des matières premières concentrées (c’est-à-dire hors fourrages et pâturages) atteint désormais 34 % d’après Oriflaam, l’Observatoire des ressources incorporées dans les flux de l’alimentation animale, la nouvelle base de données lancée par le Céréopa.
Pourtant, les fabricants d’aliments français ne veulent pas baisser les bras, comme l’expliquait François Cholat, le président du Snia, lors de l’AG intitulée « performances ». « Les principales préoccupations de nos adhérents sont avant tout leur rentabilité face aux coûts et l’obligation de les répercuter, la fragilité de leurs clients et leur capacité à investir », résume-t-il.
Les fabricants d’aliments des trois syndicats (Snia, LCA Nutrition animale et Afca-Cial) sont très impliqués dans des actions collectives comme Oqualim en sécurité sanitaire, Duralim pour atteindre 100 % de soja non issu de la déforestation au 1er janvier 2025 (73 % sont déjà non déforestés de façon certaine) et Valoralim. 115 des 194 entreprises du secteur se sont déjà engagées dans cette nouvelle filière de valorisation des emballages de la nutrition animale qui va démarrer le 1er juillet 2023.
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