Agro d’Oc génère 40 000 crédits carbone par an
La coopérative, qui fédère 52 Ceta du Sud-Ouest, a permis la labellisation de 200 agriculteurs à travers sa démarche de label bas-carbone en grandes cultures, Carbo d’Oc.
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«Notre projet Carbo d’Oc comprend 202 adhérents labellisés bas-carbone », présente Sylvain Hypolite, responsable recherche et développement au sein d’Agro d’Oc. Porté par la coopérative agricole de services, Carbo d’Oc a permis de labelliser près de 40 000 ha, ce qui correspond à environ 40 000 crédits générés par an. « La porte d’entrée vers le bas-carbone a été la problématique des sols : nombre de nos adhérents étant en route vers l’agriculture de conservation des sols. »
L’atout du label ? « La possibilité de décorréler l’acte de production des grains du service environnemental rendu, en faisant appel à des acheteurs différents. » Alors que l’approche filière « impose une forme d’intégration et d’obligation pour les agriculteurs. Or nous sommes attachés à notre indépendance au sein des Ceta ». Le principal levier mobilisé est l’implantation de couverts, « essentiels » dans une région où blés de force et blés durs nécessitent des niveaux élevés de fertilisation.
Vendus 65 € en moyenne
Au sein du projet, Agro d’Oc joue le rôle de mandataire. L’organisme réalise les démarches administratives auprès du ministère, calcule les gains carbone (grâce à l’outil CarbonFarm de SysFarm) et se charge de commercialiser les crédits. « Nous faisons appel à des courtiers, comme SysFarm ou la coopérative carbone La Rochelle, pour nous aider à trouver des acheteurs. »
La conjoncture économique actuelle étant difficile, avec une offre de crédits supérieure à la demande, la vente se révèle ardue. À l’heure actuelle, Agro d’Oc a réussi à commercialiser quelques milliers de tonnes de carbone, à 65 €/t en moyenne. « Dès la deuxième année, 90 % de la somme perçue est reversée à nos adhérents », conclut Sylvain Hypolite.
Sommaire
Dans les méandres de la rémunération carbone
- Des crédits ou des primes ?
- « Le CRCF va devenir un cadre macro »
- Vivescia, un financement par l’aval
- Tereos joue la carte de la mutualisation
- Adagri en quête de débouchés
- Agro d’Oc génère 40 000 crédits carbone par an
- Axéréal propage l’agriculture régénératrice
- Soufflet privilégie les primes filières
- Un service à la carte chez Cérèsia
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