La Cac et la ZG se recentrent chacune sur leur territoire
La Coopérative agricole de céréales basée à Colmar et sa consœur allemande ZG Raiffeisen ont finalisé, courant août, des cessions de capital qui permettent à la première de prendre le contrôle du négoce Agro 67 et à la seconde d’englober le distributeur de phytosanitaires Wurth.
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« Cette opération de rachat et de cession croisée était en préparation depuis un an et demi. Elle permet à chaque partenaire de se recentrer sur son territoire », indique Jean-Michel Habig, président de la Cac. La coopérative haut-rhinoise et la Zentral Genossenschaft de Karlsruhe sont des partenaires historiques, notamment au travers de leur société commune de commercialisation de grains, ECU.
En 2009, la Cac avait acquis Wurth Pflanzenschutz alors que l’office allemand des cartels avait mis son veto à son rachat par la ZG, craignant une « trop forte concentration de l’offre ». Fin juillet dernier, le feu du gendarme allemand de la concurrence est passé au vert. La ZG (1 250 M€ de chiffre d’affaires) possédait, elle, l’intégralité du capital d’Agro 67 depuis la création de ce négoce en 1999.
Vers une fusion
Cette opération rebat les cartes de la présence de la Cac dans le Bas-Rhin voisin où la coopérative haut-rhinoise (255 M€ de chiffre d’affaires groupe en 2023-2024) avait déjà racheté Lienhart SAS en juillet 2021. Elle est désormais à la tête de deux négoces de taille similaire, chacun approchant des 30 M€ de chiffre d’affaires. Leurs zones d’activité sont complémentaires : Agro 67 est plutôt actif sur le nord du Bas-Rhin, Lienhart SAS, dans le sud.
Les deux filiales n’ont pas tardé à publier un communiqué commun dans lequel elles affirment vouloir proposer aux agriculteurs « des solutions adaptées aux nouveaux enjeux économiques, environnementaux et législatifs », ainsi qu’un plus « large éventail pour l’approvisionnement et la collecte ». Les deux négoces peuvent pour cela s’appuyer sur huit sites de collecte, d’appro, de stockage et de transformation (huile, tourteaux), bien répartis sur le territoire bas-rhinois.
Ce qui n’est pour l’instant qu’un « rapprochement stratégique » entre les négoces annonce-t-il une fusion ? Jean-Michel Habig n’en fait pas mystère : « C’est l’objectif d’ici la fin de l’année. »
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