Un service à la carte chez Cérèsia
En plus du dossier colza bas GES, Cérèsia propose quatre programmes de décarbonation axés autour de la génération de crédits carbone. Une centaine d’adhérents ont déjà saisi l’opportunité.
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La décarbonation est l’un des quatre leviers identifiés par Cérèsia pour conduire la transition agroécologique au niveau de la production. En plus des 217 exploitations produisant du colza bas GES (17 200 t sur 2023-2024) pour une prime filière de 19 €/t de colza en moyenne (dossier travaillé avec InVivo et Cargill), une centaine d’exploitations est impliquée dans l’un des quatre programmes de décarbonation, applicables à l’ensemble des cultures et dont la rémunération est assurée par des crédits carbone.
Depuis l’exercice 2022-2023, 12 exploitations (2 300 ha) sont engagées dans le programme Label bas-carbone. Chaque tonne de CO2 évitée ou stockée équivaut à un crédit carbone rémunéré à 35 € par France Carbon Agri et perçu par l’agriculteur dès la troisième année.
35 €/t de carbone
À l’été 2023, le programme Cargill RegenConnect embarque 45 exploitations (4 236 ha). Cargill contrôle les réductions d’émissions de GES et le stockage du carbone par imagerie satellite, vend les crédits carbone générés (35 €/t de carbone) et les reverse à Cérèsia au bout d’un an d’implication de l’agriculteur. Selon l’impact carbone des changements de pratiques, la somme varie de 9 à 80 €/ha avec une moyenne de 27 €/ha.
En janvier 2024, le programme Soil Capital motive 25 exploitations supplémentaires (4 425 ha). La rémunération, perçue au bout d’un an, est également de 35 €/t de carbone. « L’intérêt de ce programme est de pouvoir comparer les progrès réalisés en un an sur son exploitation ou de se comparer à la moyenne régionale, explique Frédéric Adam, responsable solutions agricoles chez Cérèsia. Cela permet aux agriculteurs déjà très avancés d’être récompensés même s’ils ne progressent plus. »
Dernier programme démarré à l’automne 2024 encore à l’état de pilote : celui de BASF Agro qui concerne 12 agriculteurs (548 ha). Dans l’attente d’un dispositif de crédits carbone, un forfait de 40 € par hectare, versé par l’agrofournisseur, a été fixé pour les deux premières années. Pour qu’une parcelle soit éligible à cette prime, l’agriculteur doit cumuler un certain nombre de points. Pour cela, les deux partenaires ont ‘coefficienté’ les différents leviers de réduction des émissions de GES et de stockage du carbone en fonction de leur impact carbone, du coût et de la complexité de mise en œuvre.
Conseil collectif et individuel
Côté accompagnement technique, ces programmes de décarbonation n’impliquent pas de grands changements. « C’est le technicien habituel qui promeut les leviers pour la diminution des émissions de GES et le stockage du carbone pour ensuite adapter le conseil et maximiser ces deux objectifs. En cas de questions plus pointues, je peux intervenir de même qu’un collaborateur du pôle agronomie. » Le conseil est à la fois collectif (réunions d’information) et individuel (réalisation d’un plan d’actions avec l’exploitant).
Sommaire
Dans les méandres de la rémunération carbone
- Des crédits ou des primes ?
- « Le CRCF va devenir un cadre macro »
- Vivescia, un financement par l’aval
- Tereos joue la carte de la mutualisation
- Adagri en quête de débouchés
- Agro d’Oc génère 40 000 crédits carbone par an
- Axéréal propage l’agriculture régénératrice
- Soufflet privilégie les primes filières
- Un service à la carte chez Cérèsia
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