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Vivadour voit l’avenir sereinement

Malgré les pertes de 2020-2021, Nicolas Escamez, directeur stratégie et développement coopératif (à g.), et Jean-Marc Gassiot-Bitalis, président, voient d’un bon œil le développement des filières élevage, soja et semences, rémunératrices pour les adhérents. © VIVADOUR

Malgré une collecte historiquement basse et des volailles en recul de 30 %, Vivadour, en perte de chiffre d’affaires, a présenté des résultats stables par rapport aux dix dernières années, lors de son assemblée générale, le 8 décembre, à Marciac (Gers).

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Le groupe Vivadour a présenté un chiffre d’affaires en recul de 6 %, qui passe de 470 M€ en 2019-2020, à 444 M€ cette année, notamment à cause de la fluctuation des prix du marché. « Mais nous n’avons pas eu de baisse d’activité, précise Nicolas Escamez, directeur stratégie et développement coopératif. Notre force est d’avoir consolidé nos capitaux propres à 152 M€ au niveau du groupe (contre 133 M€ en 2019-2020, NDLR), ce qui nous permet de voir l’avenir sereinement. Nos résultats, et notamment notre EBE, supérieur à 8 M€, sont stables par rapport à une moyenne décennale. »

Les semences, activité stratégique

L’activité de Vivadour comporte toujours une partie majoritaire de céréales et de légumes (45,8 %, 204 M€), suivie de 33 % de CA en productions animales (146 M€), 10 % en semences (44 M€), 7 % en viticulture (31 M€), 4 % en distribution grand public (18 M€) et 0,2 % en innovation (1 M€). Stratégique pour le groupe, la production de semences se développe et bénéficie désormais d’un outil supplémentaire de stockage de 35 000 qx à l’usine de semences de maïs de Riscle (Gers), où plus de 10 M€ ont été investis en sept ans. La branche légumière, GSN, dernière garante du maintien de certaines espèces, se développe pour sa part en Afrique.

Une poussée du soja

Si la collecte historiquement basse de 340 000 t a pesé sur les comptes du groupe en 2020, celle de maïs en 2021 semble « extrêmement positive », avec de très bons prix à même de rééquilibrer l’activité. « Après huit ans de perte, les oléoprotéagineux redeviennent rémunérateurs », se félicite Jean-Marc Gassiot-Bitalis, le président. Les surfaces en soja ont par ailleurs fortement progressé (environ 10 000 ha), ce qui a permis de produire 15 000 t conventionnelles et 8 000 t bio. Ces dernières seront triturées dans la future usine Graine d’alliance de Saint-Sever (Landes), dans laquelle Vivadour et Maïsadour investissent 2,5 M€.

De belles perspectives en élevage

De leur côté, les volailles et palmipèdes ont perdu 30 % de leurs volumes après le troisième épisode d’influenza aviaire. Ce qui ne freine pas, pour autant, la filière dans ses projets. En 2021, 30 nouveaux bâtiments d’élevage de poulet label rouge ont été construits et 19 sont encore en cours. L’objectif est de gonfler le parc de 20 à 25 entités par an sur les prochaines années. Idem en veau sur paille, où 5 nouveaux bâtiments verront le jour en 2022 et 15 autres d’ici à 2025. Enfin, les ventes en distribution grand public, ventilées sur 16 magasins, ont progressé de 13 % par rapport à 2019-2020. « Une tendance lourde à acheter et consommer différemment », souligne le président.

Florence Jacquemoud

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