Adagri en quête de débouchés
Le négoce eurélien échange avec des industriels de l’aval pour l’instauration de primes filières.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
«Pour décarboner leurs activités, de plus en plus d’industriels recherchent des produits décarbonés, présentant des co-bénéfices pour l’environnement. Et ça tombe bien, l’agriculture peut être la solution », présente Wilfried Laure, codirigeant d’Adagri. Pour répondre à cette demande, le groupe souhaite proposer aux agriculteurs un programme complet de décarbonation, d’une durée minimale de cinq ans, à travers sa démarche Grain d’Avenir.
« L’idée, c’est que le risque lié à cette transition ne repose pas entièrement sur l’agriculteur mais qu’il soit partagé par l’ensemble de la chaîne de valeur, complète Coline Hillairet, responsable filières et nouveaux projets. Pour cela, les exploitations bénéficieront du soutien technique d’Adagri ainsi que d’un financement via des crédits carbone et primes filières. Nos clients industriels bénéficieront des datas associées (émissions par produit, indicateurs liés à la biodiversité…) afin de suivre cette évolution dans le temps. »
La démarche reposera sur des pratiques issues de l’agriculture régénérative, où les critères de performance seront évalués selon quatre piliers : sols, eau, biodiversité et carbone. Elle sera proposée en premier lieu aux exploitants déjà engagés dans le projet Grain d’Avenir, qui comporte à ce jour deux niveaux de performance : le premier sur la qualité des grains et le second sur les pratiques durables. Ce niveau 3 « décarboné » permettra de répondre aux attentes des industriels. La mise en place de primes, notamment sur céréales, requiert des débouchés, c’est pourquoi des négociations sont en cours avec des acteurs de l’aval. « Elles devraient aboutir prochainement », conclut Wilfried Laure.
Sommaire
Dans les méandres de la rémunération carbone
- Des crédits ou des primes ?
- « Le CRCF va devenir un cadre macro »
- Vivescia, un financement par l’aval
- Tereos joue la carte de la mutualisation
- Adagri en quête de débouchés
- Agro d’Oc génère 40 000 crédits carbone par an
- Axéréal propage l’agriculture régénératrice
- Soufflet privilégie les primes filières
- Un service à la carte chez Cérèsia
Pour accéder à l'ensembles nos offres :