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La bataille pour réintroduire l’acétamipride continue

À l'occasion de l'assemblée générale de la CGB, mardi 9 décembre à Paris, le sénateur Laurent Duplomb (au micro) a indiqué qu'il déposerait à nouveau, début 2026, un texte visant à réautoriser l’acétamipride ainsi que les deux molécules associées.

Une lueur d’espoir s’est ravivée pour les betteraviers, mardi 9 décembre, lors de l’assemblée générale de la CGB à Paris. Le sénateur Laurent Duplomb y a annoncé son intention de redéposer, début 2026, un texte visant à réintroduire l’acétamipride.

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La filière betterave tente de faire face à une succession de crises : flambée des charges (+ 32 % en 5 ans), chute des cours du sucre, importations massives, instabilité politique. À ce contexte déjà tendu s’est ajoutée, cet été, la censure de la disposition de la loi Duplomb prévoyant la réintroduction de l’acétamipride. Un coup de massue pour les planteurs, confrontés à des impasses techniques, faute d’alternatives et de solutions aussi efficaces que les néonicotinoïdes.

Mais Laurent Duplomb n’a pas dit son dernier mot, le sénateur a annoncé, lors de l’assemblée générale de la CGB, mardi 9 décembre à Paris, son intension de redéposer un texte début 2026 pour réintroduire l’acétamipride et les deux molécules associées. « La question, c’est quelle est la bonne méthode ? s’interroge-t-il. Après réflexion, il y a plusieurs possibilités. La méthode la plus rapide possible est d’écrire un texte restreint pour réintroduire l’acétamipride. Mais c’est une frustration car il y a plein de filières qui ne sont pas dans le rapport de l’Inrae et qui peuvent se retrouver en difficulté. Est-ce qu’on s’arrête là ou est ce qu’on va plus loin ? Car les surtranspositions, il y en a plein et on ne peut pas rester dans cette situation. »

Dérogations pour Movento et Teppeki

De son côté, la ministre de l’Agriculture Annie Genevard a apporté une bonne nouvelle aux producteurs. « Le rapport de l’Inrae est clair : la protection contre la jaunisse repose, à court terme, sur le Movento (spirotétramate) et le Teppeki (flonicamide), produits indispensables à la filière. Après analyse par mes services, les éléments scientifiques connus ne font pas obstacle à de futures dérogations 120 jours pour le Movento et [le répulsif d']Agriodor. »

« Aussi, les dossiers de demande qui nous seront adressés seront instruits en vue d’une autorisation par dérogation, au plus près de la période de validité pour en optimiser l’efficacité. Cela va vous permettre d’entamer cette nouvelle année un peu plus sereinement, je l’espère », a-t-elle conclu.

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